Laissez de côté vos clichés. Dakhla se métamorphose. Visite guidée Il est 19h, jeudi 28 janvier 2010. Paysage envoûtant depuis l'igloo de l'avion de la RAM. Vue du ciel, Dakhla éblouit le regard. Les voyageurs qui découvrent pour la première fois le paysage de la ville se hâtent pour prendre des photos. L'un d'eux commente : «on dirait une toile de Van Gogh». L'air frais de la soirée balaye les visages. A l'hôtel Calipau Sahara, la nuit étoilée invite au rêve. Et le matin ressemble à une nouvelle naissance du monde. Un immense désert regagné par la mer sur fond de ciel bleu et de nature sauvage: la baie de Dakhla fascine. Un léger vent souffle sur la plage dite de PK25. Steve est Américain. Il a installé sa caravane ici: «La beauté du site m'a envoûté et la nature m'a enchanté». Steve a trouvé refuge au milieu d'autres caravanes. Certains se sont installés sur la plage publique jouissant du climat chaud du désert, de la lagune et la nature encore vierge. Le parfait mariage entre la mer et le désert, fait de Dakhla l'un des sites les plus impressionnants au monde. Et pour cause, la ville située à l'extrême sud du Royaume s'étend sur 40 km parallèlement avec l'Atlantique, faisant d'elle l'une des plus grandes péninsules au monde. Une région où se côtoient chameaux, flamants roses, phoques et dauphins. De la terrasse du Calipau, on peut d'ailleurs admirer les dauphins en train de danser avec les vagues. Les crabes quant à eux, on les trouve à la Dune blanche, la mystérieuse dune de la région qui n'a pas changé de place depuis des siècles et où la civilisation moderne n'est pas la bienvenue. Changement de décor : Dakhla attitude, un paradis pour les amoureux des sports nautiques et en particulier le kitesurf. Allongé sur un hamac, un touriste prend le temps de déguster son plat de langouste fraichement servi savourant les spécialités de la région tout en contemplant la mer. Même si l'économie de la ville repose principalement sur l'activité de la pêche et l'agriculture, le tourisme ciblé s'est fait une place capitale. «A Dakhla, on a un tourisme ciblé et dédié à une niche en quête de dépaysement et d'originalité. Nous ne voulons pas d'un tourisme de masse envahissant», nous confie Hamid Chabar, Wali de la région Oued Eddahab-Lagouira. De son côté, Bernard Vivien, propriétaire de l'hôtel Calipau Sahara, se veut optimiste quant à l'essor touristique de la ville. «Il y a des potentialités énormes dans la région, la ville est encore récente et se construit à vive allure. Il n'y a pas lieu de ne pas présager une évolution pour cette destination». Une chose est sûre ; ils n'ont pas tort ! La capitale emblématique de la région du Sud offre un dépaysement garanti : 400 km2 de baie, un climat ensoleillé toute l'année, un vent propice pour les sports nautiques et des sites naturels pittoresques et vierges. Une communion exceptionnelle entre mer, désert et ciel qui place la région parmi les destinations les plus prisées, et qui sera d'ailleurs le premier spot du Kiteboard Pro World Tour. M Chabar partage avec nous ses ambitions pour cette ville unique. Il défend sa volonté de faire connaître la région, perçue depuis longtemps comme «le dernier poteau téléphonique du Royaume». Car il y croit fermement. L'entreprise est colossale mais il se fixe comme pari de poser les jalons d'une nouvelle ville. Et pour ce faire, il déploie un programme riche et ambitieux. «La durabilité est dans le respect du milieu, on n'a pas le droit de défigurer le site. Tous les projets réalisés ou en cours ont fait l'objet d'une étude d'impact sur l'environnement. Je ne veux pas qu'on fasse des bêtises au regard de la beauté du site car on en n'a pas le droit !», souligne-t-il. La ville est actuellement un énorme chantier, de l'aménagement urbain aux projets touristiques d'envergure comme le site de Rhaoul Shain. Des projets ambitieux s'annoncent notamment en terme de communication sur les richesses de la ville. D'ailleurs, le festival mer et désert qui se tiendra à partir du 26 février prochain, connaîtra certainement un succès à l'instar des éditions précédentes. La ville est en effet, en phase d'émergence grâce à l'Agence du Sud. Le Wali compte en faire une ville tendance à l'image du nouveau Maroc tout en respectant son originalité. Bon vent pour Dakhla City ! Mohamed Amine Hafidi, Dakhla Bonnes adresses Hôtel Calipau Sahara Plage privée au bord de la lagune, un vrai havre de paix, le calme, la mer devant l'hôtel dans la plus belle crique de Dakhla. La Maison du Thé Ce salon de thé est décoré dans le style des anciens comptoirs de thé que l'on trouvait à Saigon. L'endroit est cosy et on ne s'étonnerait pas d'y voir un citoyen britannique y fumer la pipe en lisant le Times of England. Villa Dakhla Mille-feuille de dorade à la niçoise, salade de poulpe, cœur de rumsteak sauce au poivre, gambas poëllées à la provencale, moelleux au chocolat... Une très belle carte pour le second meilleur restaurant. Dakhla Attitude Nichée sur une presqu'île, Dakhla Attitude est le paradis des sports de glisse, de la pêche et des randonnées dans le désert. Faisant face à l'île du Dragon, est considérée comme l'un des plus beaux spots de kitesurf du monde. Sous la houlette de son Wali, Dakhla est aujourd'hui un immense chantier pour en faire une ville tendance comme en témoigne son festival. Dakhla, c'est 400 km2 de baie, un climat ensoleillé toute l'année, une nature sauvage et un vent propice pour les sports nautiques...à Dakhla City