Le nouvel ouvrage de Mohamed Métalsi, « Tanger », sera présenté le 29 novembre dans la ville du détroit. Soutenu par la BMCI, cet ouvrage, co-édité par Malika Editions et Actes Sud, raconte en lettres et en images le mythe de la ville. L'écrivain de la perle du détroit s'ouvre. Tanger fait parler d'elle et se trouve étroitement associée à l'avenir et aux grands projets du Maroc. Une occasion rêvée pour dresser la rétrospective de son histoire, son passé, son mythe, mais aussi d'évaluer son développement. C'est ce que propose l'ouvrage «Tanger» de Mohamed Métalsi, soutenu par la BMCI et édité par Malika Editions. La pertinence du texte, mais aussi, celle des photographies révèlent le destin d'exception de cette «ville des mille et une lumière», comme disait l'écrivain Paul Bowles. Ensorcelante, et envoûtante, Tanger n'a laissé aucun écrivain ou artiste indifférent à son mystère. Il y a deux cités à Tanger, notait Jacques Berque : «la première vient d'en haut, la seconde d'ailleurs». Pour Mohamed Métalsi, c'est une ville cosmopolite, qui est plus qu'un lieu de mémoire et de mirage, elle résume la complexité et la tension du monde. Ambiguë, fuyante et instable, oscillant entre mythe littéraire et réputation sulfureuse, ouverture internationale et réalité marocaine, au long de son histoire millénaire, tantôt cité phare et capitale. L'auteur relève le défi de décrypter cette «tension» placée entre mythe et réalité à travers une approche thématique. Urbaniste, docteur en esthétique et directeur des actions culturelles de l'Institut du monde arabe à Paris, l'auteur nous invite à un voyage hors du commun. Il nous sert de guide dans Tanger et ses aspects inconnus et nous dévoile ses mille et une facettes à travers les prismes de l'histoire, de la géographie et de l'architecture, mais aussi sa perception très personnelle de cette ville cosmopolite. Suivons alors le guide. Dans un premier temps, il décrit le site somptueux de Tanger, pour ensuite plonger dans son mythe et son histoire, puis décrypter la médina et l'architecture de la ville, métamorphosée au 20e siècle sous l'impulsion des architectes espagnols. Le peintre français Eugène Delacroix, découvrant la ville en 1832, décrit son émerveillement par ces mots : «aujourd'hui, comme hier, Tanger est une fête pour l'œil», comme elle l'a été pour son compère Matisse, ébloui par sa lumière. Les photographies de Jean-Baptiste Leroux, qui avait déjà accompagné Mohamed Métalsi à travers les palais et les jardins royaux du Maroc, sont autant de reflets et d'échos de «Tanger la Blanche». Dumas, Genet, Truman Capote… Tous ont été fascinés par cette ville où l'on se sent «ailleurs». C'est donc autour de Mohamed Métalsi de s'inscrire dans cette longue histoire des écrivains et la ville blanche. Ainsi, à travers son texte, empreint d'une intime familiarité avec la ville, pour reprendre les propos de son éditeur, le lecteur découvre l'histoire de Tanger, ses habitants et sa mouvante configuration urbaine. Jean-Baptiste Leroux, photographe d'architecture et de paysages, a su capter l'incroyable lumière de Tanger et rendre compte de ses mille et une facettes en offrant des clichés exceptionnels aux contrastes saisissants, autant dans les lumières que dans les sujets choisis. La centaine de photographies illustrant l'ouvrage sont autant de fenêtres ouvertes sur Tanger et sur son histoire, et accompagnent véritablement le texte de Mohamed Métalsi, images et mots formant ainsi un ensemble harmonieux et poétique. Un livre à lire et à contempler à l'infini.