Notre Premier ministre, n'a rien lu, rien vu et rien entendu. un prince fraîchement marié qui s'estime diffamé, un quotidien mis sous séquestre par le Ministère de l'Intérieur, un directeur de publication poursuivi, une profession sous le choc : l'affaire «Akhbar Al Yaoum» est d'une très grande gravité sur le plan juridique, moral et déontologique avec un débat de fond sur les valeurs à partager, les limites à ne pas franchir, la distinction entre vie privée et vie publique…. Dans ce contexte hautement explosif, le Premier ministre de ce pays est aux abonnés absents. Il n'a rien lu, rien vu et rien entendu. Il est occupé à faire autre chose. Dans une déclaration à nos confrères d'Al Jarida Al Aoula, Abbas El Fassi, le bien nommé, déclare même n'avoir pas vu la caricature incriminée comme si la primature n'avait pas un service de presse qui scrute quotidiennement les colonnes des journaux. Le déni est total. Du coup, il n'y a rien à sortir de la bouche de ce Premier ministre. Condamne-t-il la caricature d'Akhbar Al Yaoum ? Est-il solidaire avec son ministre de l'Intérieur ? Que pense-t-il en tant que chef du gouvernement de la mise sous séquestre d'un quotidien ? On n'en sait rien. On ne sait pas ce que pense le Premier ministre du Maroc sur cette affaire comme d'ailleurs sur beaucoup de dossiers de portée nationale. Abbas El Fassi, qui a peu d'estime pour la presse de son pays, s'acharne à nous démontrer au quotidien qu'il est inutile dans le paysage politique marocain. Excepté l'aspect protocolaire de sa fonction, il reste peu présent politiquement et médiatiquement. Il est absent et cherche de toute façon à l'être, pourvu qu'on lui laisse le titre de Premier ministre. Pas de doute : nous tenons dans notre pays notre MisterNobody !