Niché au Sud de Casablanca, à moins d'une heure de route de la ville blanche, à El Horch, le studio où se tourne actuellement le sitcom, «Les voisines», «Yak Hna Jirane», produit par Ali'n Productions, représente une ergonomie de plateau de 400 mètres carrés, composé de 7 pièces distinctes, destinées aux scènes intérieures, les extérieures que l'on ne soupçonne pas, une fois sur les lieux, se dévoilent derrière un rideau de tissu noir… Destinées aux prises des scènes intérieures, les séquences extérieures seront tournées ultérieurement à El Jadida, une première pour une série, habituellement réalisée uniquement en intérieurs. L'équipe réunie au grand complet, compte le réalisateur Driss Roukhe, le directeur de production Khalid Nokri, surnommé «creative producer», pour sa sensibilité artistique rare, le directeur de la photographie Brahim Mazghi et les acteurs marocains Mohamed Majd, Zineb Smaiki, Mohamed Bastaoui, Saïd Bey, Karim Gbaoui, Mouna Fettou, Abdellah Chicha, Samah Jedny, est également constituée d'une actrice libanaise, Marwa Khlalil, auteur de la pièce de théâtre «Vente aux enchères», présentée au Maroc en 2008, d'une actrice hollandaise d'origine marocaine Nabila Marhaben et enfin de l'acteur hollandais d'origine marocaine, Sofiane Abayahya. L'histoire ? Quatre familles hétéroclites vivent dans un immeuble à El Jadida. Les évènements de cette série s'articulent principalement autour de quatre femmes, issues de ces familles : Roukia, 62 ans, femme du propriétaire et reine du commérage ; Khadouj, 50 ans, arrivée de la campagne rêvant de ressembler à une bourgeoise ; Ghita, 40 ans, divorcée à la recherche d'un mari et élevant sa fille seule ; Mimi, 30 ans, venue de Hollande, dont l'adaptation à la vie de l'immeuble suscite des polémiques. L'idée de ce sitcom, basée sur le rire, avait germé depuis longtemps dans l'esprit de Driss Roukhe, qui n'a pas hésité à passer une nouvelle fois derrière la caméra: «J'y pensais depuis un certain temps. Il s'agit de ma cinquième réalisation après les courts-métrages «Double voix», «Chaos» J'avais envie de tourner une série nourrie de faits actuels, de notre quotidien, au travers de personnages féminins mais aussi masculins qui reflètent les changements qui s'opèrent au Maroc, le nouveau visage de la société. Et la femme qui s'est battue et qui a largement participé à d'importants combats dans l'histoire du pays et aussi en faveur de l'avancée de cette mutation, notamment en ce qui concerne la Moudawana. La femme tient une place de taille dans la cellule familiale, dans la sphère professionnelle que l'on doit de plus, lui reconnaître», précise le réalisateur entre deux prises de la scène cinq, mettant en scène l'acteur Mohamed Majd, contraint d'expliquer à son ami garagiste, que l'un de ses amis veut se remarier avec une femme plus jeune, bien qu'il soit déjà marié… On aura compris sans mal qu'il s'agit de lui-même. Rencontré quelques scènes plus tard, Mohamed Majd revient sur son personnage, Bouchaïb: «C'est un immigré qui a passé plus de quarante ans en France, travaillant durement pour acheter cet immeuble et envisage de se remarier, il réagit comme un adolescent. Je joue pour la première dans une comédie, faire rire n'est pas facile». «Les voisines» comptera, au final, trente épisodes d'une durée de vingt-six minutes, «réalisés dans un souci de continuité, propre à l'esprit du tété-feuilleton, servi par une world musique, afin d'être fidèle à certains personnages», précise Khalid Nokri, directeur de production. La diffusion est prévue pour Ramadan prochain sur la chaîne 2M.