Après le Premier ministre, c'est au tour du groupe parlementaire (à la 2e Chambre) RNI-UC d'accuser l'AMDH de se faire voix du Polisario. La chambre des conseillers a suspendu, mardi, sa séance des questions orales pendant dix minutes, à la demande du groupe Rassemblement constitutionnel unifié (RNI-UC). Les conseillers entendaient protester contre des «slogans attentatoires aux causes sacrées de la nation, scandés lors du dernier congrès de l'AMDH». Driss Radi, président du groupe, a expliqué à ses pairs que «ce qui s'est passé (lors du congrès) n'est qu'une instrumentalisation odieuse des nobles valeurs des droits de l'Homme». Son groupe a donc appelé à cette action pour exprimer «le rejet» par la Chambre de «l'instrumentalisation des questions des droits de l'Homme, pour véhiculer des discours portant atteinte aux valeurs sacrées de la nation». Quelques jours auparavant, c'est le Premier ministre Abbas El Fassi qui avait vilipendé l'Association pour les mêmes raisons. El Fassi, qui s'adressait vendredi aux jeunes de son parti alors en congrès, a accusé d'une manière à peine voilée l'AMDH de défendre les thèses des séparatistes. «Qu'une association organise une manifestation (le 9e congrès de l'AMDH) lors de laquelle sont faites des déclarations de soutien au Polisario, cela est une insulte pour le Maroc», a asséné le Premier ministre dans ce discours improvisé devant quelque 2.000 jeunes de son parti et leurs invités. «Il faut s'opposer avec fermeté à ce genre de comportements», a-t-il affirmé. Les conseillers de la deuxième chambre viennent ainsi asséner un deuxième coup à l'AMDH. Dans quel but ? L'avenir le dira