On jouera, ce week-end, la dernière journée en seconde division. Le suspense est à son comble car, mis à part la JSKT, ce championnat sera resté jusqu'à son terme une équation à quatre inconnues. Trois équipes, parmi sept menacées, descendront vers le purgatoire tandis que pour le haut, une équipe d'entre les trois prétendantes, saura sa joie d'avoir accédé à l'étage supérieur au soir de ce dimanche. Si le CR Al Hoceima à ce niveau est le plus désigné car tenant son destin en mains-une victoire à la maison contre les Banlieusards casablancais du Rachad Bernoussi, suffirait à son bonheur- en bas de tableau tout est jouable même si ce cas de figure, inversé est tout à fait applicable à plus d'un concerné. Le CRA vainqueur du R. Bernoussi et ni le CODM ni l'USM n'auront à en redire quoi que ce soit. On aura plié la question de la montée. Par contre, tout résultat autre que la victoire, supposerait d'autres probabilités que les Rifains ne veulent guère envisager, tant ils chercheront les trois points. Meknès qui n'est qu'à un point d'Al Hoceima, pourrait en cas de victoire à Berrechid face au Youssoufia local, se voir ouvrir grandes les portes de l'Elite 1. L'USM à trois points de la seconde place garderait quelques chances en cas de victoire à Oujda face au MCO et de faux pas du CODM et du CRA. A Al-Hoceima, Berrechid et Oujda on aura donc, trois équipes à chacune sa destinée qui joueront pour gagner d'abord et voir ensuite. Le prix de la montée pour le second qui accédera en D1, en cette fin d'exercice est d'abord un succès en bonne et due forme et le plus proche en est le club rifain. Pour ce qui est du bas du tableau, le SCCM, l'IRFBS, le TAS, l'IRT, la RSS, le CAK, et l'USK sont menacés à chacun son degré par les affres de la division inférieure. Si le SCCM et l'IRFBS n'ont besoin que du point du nul pour se mettre à l'abri, toutes les autres équipes devront vaincre. Pour l'IRT et le TAS qui jouent à domicile le maintien passe par la victoire devant respectivement le Stade Marocain et le Raja Al Hoceima. Quant à la RS Settat elle ira tâter sans grandes illusions les crampons d'un autre compagnon de galère le CA Khénifra à Ifrane. La lanterne rouge l'USK qui se sera battue jusqu'au bout avec toute l'énergie du désespoir, dira probablement adieu à la seconde division à Témara face à l'Union locale. A moins d'un miracle, il semblerait que les voies du purgatoire soient toutes tracées pour la RSS, le CAK et l'USK.
C'est que ni la RSS ni le CAK ni encore l'USK n'ont leur destin en mains. Leur avenir est doublement lié. D'abord à leur capacité à gagner et ensuite à celui des autres et plus exactement aux adversaires de leurs adversaires directs, qui par la force des choses et les aléas du calendrier, ne sont concernés ni par la montée ni par la descente. C'est ainsi que le Stade Marocain, le RASE, la JSKT et le CCH arbitreront ces débats sans être vraiment impliqués. On peut donc oser le fameux «les carottes sont cuites» pour Nhida, Sidi-Ka et Khénifra. Dommage pour les deux précités car c'est toute une légende qui s'en va avec eux. On a toujours un pincement au cœur de voir partir des équipes qui ont tant apporté au football national. Qu'elles soient vite de retour, c'est tout le mal qu'on leur souhaite. A Mohammedia le SCCM devra absolument positiver en recevant un autre Chabab celui de Houara. Un nul est suffisant mais un succès serait le bienvenu pour clore au mieux, une saison des plus catastrophiques que jamais Mohammedia n'avait connue auparavant. Tanger aussi est dans ce même état d'esprit. Il est regrettable de voir d'aussi prestigieuses équipes se battre ainsi pour sauver le minimum à savoir se maintenir alors qu'elles ont bien plus de moyens pour jouer les premiers rôles, qu'elles ont laissés à d'autres, de loin moins bien nanties qu'elles. Tanger, jusqu'à jeudi, ne savait pas où jouer (Asilah ou Tanger au Marshan) par seul souci d'éviter la grogne des socios tangérois. Finalement on a opté pour le Détroit. Mais ce n'est pas fini car il lui faudra battre le Stade Marocain une équipe qui ne fait généralement pas de cadeaux. La tâche la moins aisée est sûrement celle de l'IRFBS qui se déplace à Beni-Mellal pour y jouer la JSKT. Une défaite de Fkih Ben Saleh pourrait être une bouée de secours pour Nhida en cas de victoire à Ifrane face au CAK. Le TAS autre grande pointure à se trouver en position désespérée n'a pas d'autres choix que les trois points face au RASE. Curieusement toutes les rencontres ont ce dénominateur en commun : une équipe se devra de vaincre, pour monter ou assurer son avenir en D2. Le RAC de l'ami Mendoza est déjà en vacances.