Selon un communiqué du ministère de l'Education nationale, la nouvelle rentrée scolaire est fixée les 11,12 septembre pour les cycles primaire et secondaire. Les écoles de la mission française et certaines écoles privées ouvriront le bal bien avant comme d'habitude. Quelques familles sont déjà revenues de leurs voyages pour s'apprêter à accueillir la rentrée. Les parents à peine reposés, disent au revoir à leurs congés avec regret. De leur côté les écoliers sont enthousiastes de regagner leurs pupitres et retrouver leurs camarades, alors que d'autres comptent déjà les mois qui les séparent des prochaines vacances estivales. Après les dépenses des vacances, et celles du mois de Ramadan, viennent les coûts démesurés de la rentrée scolaire. Loin d'être une aubaine pour les parents, ces charges nécessitent une gestion rationnelle. Dans d'autres cas, les parents dont les salaires sont restreints, se trouvent même dans l'obligation de s'endetter afin de parer leurs enfants d'habits neufs et de cartables bien garnis. Pendant ces derniers jours de vacances, les librairies battent leur plein. Des parents déposent la longue liste de fournitures, et d'autres viennent récupérer leurs commandes confiées au préalable depuis le mois de juin. « On reçoit les listes des fournitures dès la fin de chaque année scolaire, ou pendant le Ramadan. Mais la période qui connaît une frénésie remarquable est celle qui relie la fin du mois d'août au début de septembre », affirme une agente de vente dans une librairie à Gauthier. Les parents dont les enfants sont issus de l'enseignement public, attendent jusqu'aux premiers jours de la rentrée pour acheter les manuels nécessaires recommandés pas les instituteurs. « Les dépenses liées à la rentrée scolaires sont difficiles à surmonter. «Ma fille passe en CM2 cette année, et comme elle a changé d'établissement, j'ai dû payer 2 000 DH comme frais d'inscription et d'assurance. Les fournitures m'ont coûté à peu près 3 500 DH. Gâtée, elle décline assister à la première journée d'école sans être tirée à quatre épingles. Ce qui m'a fait débourser une somme supplémentaire de 500 DH pour une tenue complète », nous confie Mohammed, retrouvé dans l'une des librairies du centre-ville. « Franchement, on ne peut guère refuser les demandes de nos bambins surtout s'ils nous ont habitués à décrocher les meilleures moyennes parmi leurs camarades de classe. » ajoute-t-il, souriant. Des solutions existent pour dépenser moins Des parents, lors du dépôt des listes, réclament des fournitures de basse ou de moyenne gamme afin de faire des économies. Mais la plupart, malgré leurs salaires limités, ferment les yeux sur la cherté des prix et exigent de la bonne qualité. Capricieux, les enfants et ados ont le seul souci d'avoir des fournitures «branchées », un cartable Eastpak stylé, ou encore une trousse garnie signée Maped dont le prix peut atteindre les 200 DH. De nos jours, la mode ne rime pas avec petite bourse. D'autre part, les libraires ont exprimé leur frustration concernant les manuels étrangers. Certains ont lancé des commandes depuis le mois de juillet pour acquérir les nouvelles éditions de 2013 de quelques livres français, mais ils attendent toujours leur réception. Les parents se trouvent donc dans l'obligation de faire des va-et-vient infinis ou à aller chercher finalement dans d'autres librairies.Plusieurs familles décident de changer de destination et optent pour un shopping dans les grandes surfaces. Ces centres commerciaux sont prisés en cette période de rentrée, grâce aux soldes incontournables qu'ils allouent. Des milliers de marchandises multicolores de différentes marques et qualités sont exposés, de quoi remplir tout un caddy et vider les poches. Des alternatives pour atténuer les coûts ? Ça existe ! Plusieurs foyers se dirigent vers les marchés de livres anciens afin de se procurer des manuels de friperie, usés mais moins chers. Sachant que le prix d'un livre oscille entre 10 à 20 DH chacun, un billet de 200 DH suffit. D'autres ont tout simplement recours à l'emprunt de livres utilisés de leurs proches aînés ou de leurs voisins. Les établissements organisent à leur tour des journées « braderie » à la fin de chaque année. Il ne reste que quelques jours, et la routine habituelle reprendra. Les fameux transports jaunes feront leur réapparition, et le stress des examens règnera. Les enfants, diront adieu aux soirées tardives devant la télévision et les grasses matinées ! Les parents, quant à eux, pourront enfin pousser un ouf de soulagement après une préparation marathonienne. Islam Abdelouali (journaliste stagiaire)