Anvers, ville belge de la région flamande, décide de suspendre les allocations sociales aux Belges de confession musulmane qui partent combattre en Syrie. Selon le site www.deredactie.be, le Centre public d'aide sociale (CPAS) d'Anvers a suspendu le versement du revenu d'intégration de l'épouse d'un présumé combattant en Syrie. « Le mari de la femme concernée, membre de l'organisation radicale salafiste Sharia4Belgium, serait parti en mai dernier pour la Syrie. Cette femme vit dans un logement social avec ses trois enfants. Elle bénéficiait jusqu'à présent d'un revenu d'intégration de quelque 1 000 euros par mois », indique la même source. Le revenu d'intégration de l'épouse avait été suspendu quelques mois après. De nombreux jeunes belges de confession musulmane, dont la majorité est d'origine marocaine, intègrent les rangs de l'opposition au régime de Bachar Al Assad. Selon la presse belge, l'organisation radicale salafiste Sharia4Belgium est très active non seulement à Anvers, mais également à Bruxelles. Elle recrute de jeunes personnes et même des mineurs de 15 ans. Selon la presse belge, la majorité des jeunes enrôlés sont d'origine marocaine. Leur nombre aurait atteint en juin dernier près de 100 jeunes. Après l'appel au jihad contre le régime de Bachar Al Assad lancé par la ligue des oulémas musulmans, en juin dernier, ce chiffre a certainement augmenté. Pour contrer ce phénomène de recrutement dans les rangs des jeunes belges, l'administration anversoise avait brandi la menace de radier des registres de population, les jeunes qui partent combattre en Syrie. Leurs familles ne peuvent plus recevoir d'allocations sociales. L'initiative est du bourgmestre anversois Bart De Wever. « Il serait injuste que ces personnes bénéficient de leurs droits sociaux et utilisent, par exemple, leurs allocations de chômage pour financer leur combat en Syrie », déclarait De Wever, cité par le site www.deredactie.be. Depuis, la police anversoise mène des contrôles réguliers aux domiciles des jeunes de la communauté musulmane.