Vous êtes ici : Actualités / A La Une / Radouane Mrabet, « Qualité rime avec emploi » Quels sont vos derniers préparatifs pour la rentrée universitaire 2013/2014 ? Les préparatifs ont commencé dès le mois de mars 2013. Nous avons travaillé principalement sur quatre chantiers en parallèle. Le premier concerne l'aspect organisationnel avec la mise à niveau des applications informatiques qui vont accompagner les établissements dans le processus de sélection et d'inscription des nouveaux étudiants. L'application la plus importante appelée le «Bureau des admissions en ligne (BAL)» est passée à la deuxième version. Une version mieux sécurisée et avec de nouvelles fonctionnalités. Le Centre d'accueil, d'information, d'orientation et de suivi (CAIOS) est, durant tout cet été, en veille pour recevoir les étudiants et répondre à leurs questions concernant l'application BAL et bien entendu d'autres aspects de leur vie future au sein de l'Université. Le deuxième aspect vise l'infrastructure, particulièrement au sein de l'Ecole nationale supérieure d'informatique et d'analyse des systèmes et de la Faculté de médecine dentaire qui verront au cours de l'année universitaire prochaine la finalisation de trois amphithéâtres de 160 places (2 à l'ENSIAS et 1 à la FMD). Pour la faculté de sciences juridiques, économiques et sociales de Souissi, le ministère de tutelle a décidé de construire pour cet établissement un amphithéâtre de 800 places qui sera opérationnel dans une année. Le troisième aspect est d'ordre pédagogique. Il s'agit de définir l'offre de formation avec les chefs de filières accrédités que nous allons prodiguer à nos étudiants pour cette nouvelle année. Nous recruterons également de nouveaux professeurs, le plus rapidement possible, en utilisant les postes budgétaires alloués à l'université (75 postes). Ce sont les deux facultés de sciences juridiques, économiques et sociales de Souissi et Salé ainsi que la faculté de médecine et de pharmacie qui ont reçu le plus grand nombre de postes. Concernant la formation, y aura t-il de nouvelles techniques de formation afin de préparer les jeunes étudiants au marché du travail où la concurrence bat son plein ? Nous avons depuis plusieurs mois, travaillé avec le centre E-learning de l'université pour préparer du contenu numérique dont la cible est nos étudiants en formation initiale. Nous avons créé, récemment, un comité ad hoc composé de professeurs des deux facultés de sciences juridiques, économiques et Sociales de Souissi et de Salé. Le rôle de ce comité est de mettre en place une nouvelle stratégie pédagogique pour utiliser le numérique comme moyen au sein de l'université afin d'améliorer la qualité de l'enseignement tout en relevant le défi de la massification. Pour répondre à votre question, je peux dire qu'une formation de qualité est une formation qui mène avec succès vers l'emploi. Qualité rime avec emploi. Actuellement, nous sommes en train de finaliser une enquête d'envergure sur l'insertion des lauréats de notre université. Les résultats seront disponibles, j'espère au mois d'octobre prochain. Y aura t-il de nouvelles filières ou spécialités qui n'existent pas encore dans les autres universités du Maroc ? L'Ecole normale supérieure de l'enseignement technique (ENSET) va certainement démarrer de nouvelles filières qui préparent aux métiers de professeurs des lycées. Actuellement, une nouvelle initiative est en train de se préparer sous la houlette du chef du gouvernement pour la formation de 10 000 professeurs à l'horizon 2016. Je vous donnerai plus de précisions dès que les contrats seront prêts pour signature et dès que les filières seront prêtes pour l'accréditation. Pouvez-vous nous éclairé sur les aménagements effectués dans les cités universitaires au Maroc ? Concernant les résidences sous ma responsabilité, je rappelle que celle se trouvant à la faculté des sciences de l'éducation a été réhabilitée en totalité depuis deux ans. En ce qui concerne celle basée à l'ENSET, le premier bâtiment réhabilité sera prêt dès septembre prochain et verra sa capacité passer de 140 lits à 210 lits, soit une augmentation de plus de 50%. Le deuxième bâtiment entrera en chantier dans les prochains mois pour une livraison en septembre 2014. Au niveau de l'ENSIAS, un nouveau bâtiment de 196 lits sera inauguré en septembre 2013 et un deuxième bâtiment de même capacité ouvrira ses portes en septembre 2014. Ceci portera la capacité litière de l'ENSIAS à presque 800 lits. D'après vous comment peut-on lutter contre les sur-effectifs dans les universités marocaines ? Il est important que de nouveaux campus universitaires voient le jour et qu'il n'y ait pas de nouvelles annexes éparpillées dans les villes. Une nouvelle vision doit être mise en place pour les prochaines décennies, en sachant que nous allons voir de plus en plus d'étudiants arrivés dans nos universités. Par ailleurs, une meilleure régulation de ces flux doit être proposée avec pourquoi pas une loi qui instaure des mécanismes de régulation sur tout le territoire marocain en incluant aussi bien l'enseignement supérieur public que privé en cohérence avec ce que fait le département de l'enseignement professionnel. Quelle sera la particularité de l'année universitaire 2013/2014 ? Cette année verra le nombre total des étudiants de l'université augmenter de plus de 14% par rapport à l'année dernière. Nous dépasserons les 30 000 étudiants. Pour autant nous constatons une diminution de 7% des nouveaux étudiants. Cela est dû à la diminution du nombre de bacheliers dans la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer. Adil Chadli (stagiaire)