Vous êtes ici : Actualités / A La Une / L'effet Printemps arabe continue Qui a dit que lePrintemps arabe a épuisé toutes ses cartouches ? L'évolution des échanges commerciaux du Maroc avec la Tunisie et l'Egypte entre le premier trimestre 2013 et celui de 2012 fait ressortir une dégradation continue. En effet, et selon les chiffres de l'Office des changes, le volume des échanges extérieurs avec ces deux économies sévèrement secouées par les tensions socio-politiques s'est détérioré pour tomber à 1,736 milliard de dirhams contre 1,899 milliard de dirhams sur la même période de référence. Cette tendance à la baisse se manifeste nettement à travers les expéditions marocaines qui ont chuté de 25,2 % à 396,927 millions de dirhams. La tendance à l'effondrement s'est poursuivie pour atteindre 36,5 % à 875,316 millions au terme du premier semestre 2013 en glissement annuel. Tandis que nos achats en provenance de nos deux concurrents n'ont pas affiché la même vitesse. À fin mars de l'année en cours, ils ont reculé de 2,1 % à 899,358 millions de dirhams. Un trimestre après (au terme du premier semestre), ils ont réussi à reprendre des couleurs quoique timidement pour passer à 3,5 milliards de dirhams au lieu de plus de 3 milliards. Le détail des chiffres révèle que c'est après la révolution du Jasmin que les échanges se sont aggravés le plus. Leur total a affiché une perte mesurable pour se chiffrer à 1,4 milliard contre 1,8 milliard entre la moitié de l'année 2013 et celle de 2012. Les statistiques tunisiennes portant sur les six premiers mois de l'année en cours notent une baisse annuelle des exportations vers le Maroc de l'ordre de 5,3 % comme l'a publié l'Institut national de la statistique (INS). La balance commerciale est toujours déficitaire avec le pays de Marzouki. Le solde commercial s'est creusé davantage pour s'élever à 849,2 millions de dirhams contre 587 millions sur la même période de comparaison. Au terme du premier trimestre 2013, le déficit s'est aggravé de 108,35 % à 428,5 millions. Un fait qui informe sur la morosité ambiante de cette économie qui n'arrive toujours pas à se remettre de ses maux surtout politiques avec l'avènement au pouvoir du parti islamiste d'Ennahda. Il semble ainsi que la vague verte sur laquelle surfent aujourd'hui la plupart des pays arabes n'amène pas grosso modo à bon port. La vague égyptienne à laquelle tous vents sont contraires en est l'exemple le plus éloquent. L'état actuelle des échanges de biens et services avec ce pays «brisé», politiquement s'entend, se veut le signe d'unea détérioration continue des relations commerciales. Au cours des six premiers mois de 2013, le volume des échanges est resté quasiment en nette stagnation. Les importations ont certes évolué pour s'élever à 2,4 milliards de dirhams. Mais ce n'est qu'au dépend des exportations qui se sont contractés se fixant ainsi à près de 560 millions de dirhams au lieu de 772,5 millions sur un an. Le solde commercial à l'instar de celui enregistré avec les tunisiens ne cesse d'empirer. Le déficit s'est établi ainsi à 1,8 milliard de dirhams contre près de 1 milliard en variation annuelle. Malgré le bénéfice que tire le commerce extérieur égyptien dans ses relations avec le Maroc, n'empêche que ses exportations continuent d'emprunter un trend baissier. En effet, les expéditions égyptiennes ont baissé glissant de 493 millions de dollars en 2011 à 470 millions en 2012. Même constat pour les investissements directs qui ont tombé de 287 millions de livre égyptienne en 2011 à seulement 114 millions un an après.