Vous êtes ici : Actualités / A La Une / 73 millions de jeunes sans emploi dans le monde L'étude réalisée par Sara Elder et Theodore Sparreboom, examine la crise de l'emploi qui se répand comme une traînée de poudre parmi les jeunes dans de nombreuses régions du monde. Elle fournit des statistiques actualisées sur le chômage des jeunes à l'échelle mondiale et régionale et présente les recommandations stratégiques de l'OIT pour faire face aux tendances actuelles. Derrière ce rapport reflétant la situation dégradée de l'emploi dans le monde se cache un tableau encore plus inquiétant, qui révèle un chômage endémique, une prolifération d'emplois temporaires, des emplois de survie, informels et de mauvaise qualité dans les économies en développement. Les emplois stables qui furent la norme pour les générations précédentes – au moins dans les économies avancées – sont difficiles d'accès pour la jeunesse actuelle. Cela est dû à moult facteurs comme le décalage professionnel et l'inadéquation des compétences. Ce facteur qui prend de l'ampleur d'année en année, risque d'entraîner pour beaucoup au chômage de longue durée. Les jeunes les plus vulnérables au décalage professionnel sont notamment les jeunes femmes et les jeunes qui ont déjà connu le chômage. le chômage accentue la migration des jeunes Les chercheurs ayant réalisé ce rapport reconnaissent que cette situation sans précédent peut marquer les jeunes, surtout ceux des milieux défavorisés, de stigmates durables. En outre, ils soulignent que le chômage et le sous-emploi persistants des jeunes impliquent des coûts économiques et sociaux très élevés et menacent le tissu des sociétés. Cette situation très critique déplorée par le rapport de l'OIT doit exhorter les gouvernements à agir immédiatement et de manière ciblée pour résoudre la crise de l'emploi des jeunes. L'OIT incite les pays ayant assisté à l'appel à l'action de juin 2012 de l'OIT, à travailler d'arrache-pied pour lutter contre le chômage des jeunes. Cet appel préconise la création d'emplois décents grâce à des politiques macroéconomiques, à l'employabilité, à des politiques du marché du travail et à l'entrepreneuriat. Il prévoit également des mesures globales destinées aux jeunes en difficulté dans les économies avancées qui comptent un grand nombre de jeunes chômeurs. Ces mesures concernent l'éducation, la formation, l'aide à l'insertion professionnelle et des incitations à l'embauche pour d'éventuels employeurs. En 2012, le taux de chômage régional le plus élevé pour les jeunes a été enregistré au Moyen-Orient, avec 28,3%, suivi par L'Afrique du Nord avec 23,7%. On trouve en bas de l'échelle mondiale du chômage, l'Asie de l'Est avec 9,5% et l'Asie du Sud avec 9,3%. Selon le rapport de l'Organisation internationale du travail, en moyenne le chômage des jeunes dans le monde continuera d'augmenter et devrait atteindre 12,8% d'ici à 2018. Tous ces facteurs poussent les jeunes, surtout dans les pays en sous développement, à l'émigration, à la recherche d'un avenir lumineux et d'un travail radieux. À l'occasion de la Journée internationale de la jeunesse, l'Organisation internationale du travail organise, en partenariat avec d'autres institutions internationales, un événement solennel pour célébrer cette journée. Ayant comme problématique les «migrations des jeunes : Faire avancer le développement», la Journée internationale de la jeunesse est un rendez-vous convenable pour sensibiliser le public aux opportunités et aux risques associés à la migration des jeunes, pour partager des connaissances et des informations issues de la recherche récente sur ce sujet et pour faire participer les jeunes à des discussions sur leurs expériences en matière de migration. En 2010, on estimait à environ 27 millions le nombre de jeunes migrants internationaux. Adil Chadli ( Stagiaire)