Vous êtes ici : Actualités / A La Une / Tifawine fête les arts ruraux pour sa 8e édition Cette localité célèbre pour ses arganiers, son artisanat, le sens commercial de sa population qui d'ailleurs possède une diaspora répandue dans les quatre coins de la planète, a depuis huit ans installé une nouvelle « tradition », le festival Tifawin. Ce festival qui, a priori, ne représente pas un incontournable de l'événementiel culturel au Maroc, s'est fait sa place au soleil au bout de la 7 édition. Le programme de festival a la particularité de la diversité, artistes locaux, artistes internationaux, société civile, coopératives agricoles ont conjugué leurs efforts pour faire de ce festival une occasion pour faire connaître Tafraoute au-delà de ses «frontières» régionales et rendre compte de la richesse de son patrimoine culturel pas assez médiatisé. Faire connaître la ville, la région et sa richesse culturelle En tête d'affiche, le festival Tifawin a invité Cheb Bilal, coqueluche de la jeunesse citadine dans les grandes villes du Maroc. Les organisateurs tiennent pour cette édition à rendre hommage à deux grands paroliers de la chanson amazighe populaire, Mohamed Hanafi poète des Izenzaren, qui a entre autre écrit le texte de la dernière chanson en amazigh du groupe mythique Nass El Ghiwane, et Moulay Ali Chouhad, entre autres fondateur du groupe « Izmaz » dans les années 70. Ce festival à portée socioculturelle aura d'autres volets comme l'organisation d'un mariage collectif pour les jeunes de la région, des «olympiades Tifinnagh », concours de dictée en lettres amazighes, et un «village du festival», qui exposera les différents produits des coopératives locales. Le gros de la programmation artistique sera composé de concert d'artistes locaux ou des régions environnantes comme de vibrants hommages à la richesse de cette culture, Rouayess, Ahwach, Tandamt, entre autres, égaieront les nuit de cette petite ville montagneuse du Souss dont l'histoire remonte à des millénaires. L'idée des organisateurs de cet événement pluridisciplinaire est d'impliquer les différentes composantes de la population dans une dynamique servant à faire connaître la ville, la région et la richesse de cette culture souvent reléguée aux oubliettes. Nous sommes loin des festivals à gros budget qui n'ont en fin de compte aucune valeur ajoutée sur le plan culturel ou social. Des initiatives pareilles, aussi petites soient-elle, devraient bénéficier d'un plus grand intérêt de la part de ceux qui prétendent vouloir soutenir la culture au Maroc.