Après l'immense succès qui a couronné la première édition, l'association Tifawin ouvre le bal de sa deuxième édition. Le festival de Tafraout aura lieu du 9 au 15 août. «Tifawin», qui signifie «Lumières» en langue amazighe, aura pour mérite de porter un nouveau regard sur les divers aspects du patrimoine culturel et artistique local, et de mettre en exergue le potentiel économique, naturel et humain de la région de Tafraout. Un programme riche, des artistes de grande renommée animeront les nuits de Tafraout, la ville au charme déroutant de Mohamed Khair Eddine. Tafraout et plus précisément la grande place au centre d'Ammelne sera la scène principale où se répandront les échos de la créativité et de la richesse du patrimoine culturel de la région. Le 10 août promet un concert de la chanson classique amazighe, «Amarg Aqbour». Ce concert rendra hommage à Rais M'Bark Ayssar et à feu Rais Haj Belaid. Le maestro Moha Oulhoucine Achiban et la troupe d'Ahidous, Rais Haj Hmad Amntag, Rais Lahoucine Amerrakchi et Rais Said Outajjat animeront cette soirée de grande envergure pour les passionnés du répertoire amazigh. Le festival, qui démarrera avec le répertoire classique, laissera place à la chanson moderne. Le 11 août sera consacré à la douceur d'Amarg Amaynou (la chanson moderne). La soirée rendra hommage à Belyazid, fondateur de la troupe Izmaz et natif de Tafraout. Un moment inédit pour les festivaliers : Ammourri M'barek, Amarg-Fusion, Nass El Ghiwane et Izenzaren leur seront proposés. Le talent féminin sera également célébré lors d'un concert prévu pour le 12 août. Raïssa Tihihit Titrit, Taziri Firdaouss du Rif et Tounarouz Souad rendront pour leur part hommage à Amina Soussi, native de la région et journaliste à la radio de Tanger. Pour permettre aux habitants de la région d'assister à ces soirées d'art où se mêlent la douceur de la musique à la brise des nuits de Tafraout, quatre soirées d'Ahouach sont au programme dans les différents villages. Le volet artistique n'est pas le seul à prévaloir. Rencontres et débats traiteront de plusieurs thèmes et problématiques propres à l'art et à l'économie. On cite, entre autres, des conférences sur «la chanson amazighe entre l'originalité et le modernisme» et «le génie économique des natifs de la région : de l'épicier du coin au monde des affaires». L'organisation de cette édition sera également une occasion pour promouvoir plusieurs activités de grande importance aux niveaux social et environnemental. Dans ce sens, des campagnes de sensibilisation au profit des douars et des rencontres sur l'hygiène seront organisées au profit de la femme rurale. Les festivaliers assisteront également au moussem de Sidi Abdeljabbar, à des expositions de l'art culinaire de la région durant le festival en plus d'une caravane cinématographique dédiée aux films amazighophones.