Vous êtes ici : Actualités / Actualités / Monde / égypte : les islamistes défient le nouveau pouvoir Les pro-Morsi ne comptent pas baisser les bras quoiqu'en soit la situation. Alors que les nouvelles autorités égyptiennes ont intimé l'ordre, mercredi, aux forces de l'ordre de mettre un terme aux manifestations et aux sit-in pro-Morsi, les islamistes ont rejeté cette menace, faisant craindre de nouveaux heurts sanglants. Le pays s'enfonce dans la crise en dépit des efforts diplomatiques en cours en vue de trouver une solution. Les Frères musulmans et leurs sympatisans restent très déterminés et n'entendent pas relâcher la pression sur le gouvernement jusqu'au retour au pouvoir du président déchu Mohamed Morsi, issu de la confrérie. La justice a, quant à elle, porté un nouveau coup dur aux islamistes, en annonçant que leur guide suprême, Mohamed Badie, actuellement recherché, et deux autres dirigeants de la confrérie seraient jugés pour « incitation au meurtre de manifestants ». Ne craignant même pas la répression de la police, les pro-Morsi se sont de nouveau rassemblés sur les places Rabaa al-Adawiya (nord-est du Caire) et Al-Nahda (près de l'université du Caire), où des milliers d'islamistes campent depuis plusieurs jours. Pour le nouveau pouvoir, « ces rassemblements ne sont plus acceptables ». La communauté internationale s'active Les Etats-Unis, alliés des militaires au pouvoir (Washington octroie une aide de plus d'un milliard de dollars par an à l'armée égyptienne) ont aussitôt appelé l'Egypte à respecter la liberté de rassemblement. Amnesty International, de son côté, estime que la décision du pouvoir d'interdire les manifestations pro-Morsi met de l'huile sur le feu. « Toutes les recettes pour une catastrophe sont réunies », a souligné l'organisation de défense des droits de l'homme. Pour désamorcer la situation, la communauté internationale s'active. Après Cathérine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, est arrivé mercredi soir au Caire. Il a rencontré, hier, les acteurs de la crise pour tenter de trouver une issue. De sources concordantes, le président américain, Barack Obama, va dépêcher la semaine prochaine deux influents sénateurs, Lindsey Graham et John McCain, au Caire pour presser l'armée d'organiser des élections générales et d'accélerer un retour au pouvoir civil. Soulignons qu'une mission de l'Union africaine a pu rencontrer Mohamed Morsi, en détention depuis le putsh.