Vous êtes ici : Actualités / Sport / Mehdi Benatia : «J'ai été surpris par ma titularisation contre l'Angola» Mehdi Benatia a été très apprécié par le public marocain surtout depuis sa titularisation avec les Lions de l'Atlas face à l'Angola, en match amical au Portugal durant les éliminatoires combinées CAN et Coupe du Monde 2010. Il a su profiter des absences de taille, notamment ceux d'Abdeslam Ouaddou et Talal Karkouri qui n'avait plus donné signe de vie. «Effectivement ce fut une surprise quand Roger Lemerre m'a titularisé pour cette rencontre, explique l'International de Clermont Foot. Il a été le premier entraîneur à me faire confiance et je m'en réjouis. J'ai joué aux côtés d'Erbate, puis tout s'est enchaîné pour moi». Jouer avec beaucoup d'aisance face à un attaquant aussi puissant qu'Eto'o a été pour Benatia un moment fort dans son parcours et d'aucuns parmi les supporters du onze national et des techniciens lui ont accordé le statut de vedette de la défense. «J'ai été surpris du départ de Roger Lemerre, regrette Benatia et je suis navré pour un personnage qui m'a lancé dans le bain» justifie le Marocain. Comme il regrette la décision de son compatriote Abdeslam Ouaddou qui a beaucoup contribué à son intégration au sein des Lions de l'Atlas. On sait que l'ex-capitaine avait lancé un pavé dans la mare en annonçant sa retraite internationale. «Je pense que Abdeslam Ouaddou a beaucoup joué tant en L1 qu'en équipe nationale et il a beaucoup de choses à dire. Il a un franc parler qui force l'admiration et il doit être écouté. J'espère que sa décision n'est pas définitive et qu'il reviendra sur les terrains car l'équipe nationale a encore besoin de lui. Il m'a beaucoup soutenu avec Youssef Hajji quand j'ai été appelé par Roger Lemerre» souligne Benatia. Il gardera un bon souvenir de Nouredine Naybet auprès duquel il aurait aimé jouer. «Je n'ai pas à dire si je devais jouer aux côtés de tel ou tel joueur car ce n'était pas moi qui décidait mais il est certain qu'avec Nordinne Naybet, cela aurait contribué à la réussite de mon parcours.» Le défenseur de Clermont Foot revient sur la prochaine campagne africaine du Maroc, notamment les éliminatoires de la CAN 2012 organisées conjointement par le Gabon et la Guinée Equatoriale. Le groupe 4 du Maroc comprend l'équipe nationale d'Algérie et cela ne provoque en lui aucune appréhension. «Ce tirage au sort a fait plaisir à ma mère qui est d'origine algérienne mais pour moi, il n'y aura pas d'état d'âme. Je respecte ce pays mais mon cœur bat pour le Maroc et je veux être digne de la confiance qui sera placée en moi par le sélectionneur. J'ai suivi les rencontres amicales de cet adversaire, notamment face à l'Egypte et son parcours en Coupe d'Afrique mais ma foi, avec un bon groupe, on est capable de réaliser des résultats encourageants. Nous n'avons rien à envier aux Algériens et on peut faire mieux.» Le choix de l'entraîneur est un sujet qui lui tient à cœur, comme tous les joueurs d'ailleurs. Tous sont à l'écoute de la moindre information à ce sujet et chacun réagit à sa manière. Mehdi Benatia ne se dérobe pas quand on lui pose la question. «Je pense que l'équipe nationale a besoin d'un coach qui soit un rassembleur, qui sache former un groupe solide, quelle que soit sa nationalité. Il faut qu'il ait un esprit conquérant. Voyez par exemple Paul Le Guen, il est arrivé au Cameroun alors que leur équipe nationale était dernière et il a réussi à la qualifier à la CAN et à la Coupe du Monde. On a avancé le nom de Hiddink, un bon entraîneur mais voilà qu'il est parti en Turquie. On se demande si on n'a pas les mêmes moyens que les Turcs.» L'homme regrette également que le Onze National n'ait disputé aucune rencontre durant la dernière journée FIFA où bon nombre de nations, même celles qui ne sont pas qualifiées à une Coupe du Monde, ont joué des matches amicaux. «Toutes les équipes se préparent alors que nous restons assis sur un fauteuil. Nous avons besoin de revoir toute la stratégie, ressouder le groupe et ce n'est pas en 2 mois qu'ont peut résoudre tous les problèmes, s'insurge Benatia. Les prochaines échéances débutent au mois de septembre et il est temps de réagir par rapport au sélectionneur». Mais voilà que la réponse du président de la fédération Ali Fassi Fihri surpend beaucoup de monde. Il annonce l'arrivée d'un sélectionneur de renom pour le mois de Juin. «C'est beaucoup trop tard», réagit Benatia. «Car après, çe sera les vacances, puis les reprises des championnats alors que les éliminatoires c'est déjà en septembre. L'équipe nationale a besoin de discipline, de résoudre ses problèmes de clans, de faire des matches de préparation et aussi de cohésion et de compréhension entre les locaux et les professionnels. Et si l'entraîneur qui aura été nommé y parvient en seulement 2 mois alors ce n'est pas un coach de calibre international que la fédé nous aura donné mais un magicien» s'exclame l'International sur le site «Almountakhab». L'année prochaine, le défenseur abordera le Calcio au sein de la formation d'Udinesse dans une parfaite sérénité en attendant les rencontres internationales. Abdeslam Bilali