Sept détenus du groupe Zahra Boudkour retrouvent la liberté. Ils ont purgé leurs deux années de détention, confirmées le 31 mars par la Cour d'Appel de Marrakech. La tête d'affiche de ce groupe, Zahra Boudkour, qualifiée par la presse de plus jeune détenue politique, figure parmi les étudiants ayant quitté les cellules de la prison de Benguerir. De même pour Mohamed Laârbi Jadi et Youssef Machdoufi incarcérés dans le Centre de détention de Kalaât Sraghna alors que Mohamed Jamili et Abdellah Errachidi ont pu quitter la prison d'Azilal. Ces libérations ont eu lieu le samedi. Alors que le lendemain, Jalal Kotbi, de la prison de Benguerir, et Youssef Alaoui de celle d'Azilal, ont également retrouvé leur liberté. Faut-il rappeler que, juste après le verdict de la Cour d'Appel de Marrakech, les onze détenus du groupe de Zahrar Boudkour ont été transférés de la prison de la ville ocre et placés dans les centres de détention de la région. A leur élargissement, les étudiants ont été accueillis par les membres de leurs familles, les groupes de soutien à leurs cause et des militants des droits de l'Homme. L'université Cadi Ayyad de Marrakech, le lieu de la manifestation du 14 mai 2008 ayant conduit à l'arrestation des onze étudiants, organisera, la dernière semaine de mai, un hommage aux détenus libérés. Les onze étudiants du groupe Zahra Boudkour ont suscité un élan de solidarité aux niveaux national et international. Le cas des onze étudiants qui forment le groupe Zahra Boudkour a suscité un élan de solidarité tant au niveau national qu'international. Pour mémoire Amnesty International, dans un communiqué, avait déploré que ces étudiants de l'Université Cadi Ayyad de Marrakech «croupissent en prison au lieu de continuer leurs études». L'ONG basée à Londres avait mis en doute les accusations requises contre les étudiants, les qualifiant de «très contestées». Durant leur détention notamment dans la prison de Marrakech, les membres du groupe Zahra Boudkour ont initié des mouvements de protestation afin d'améliorer les conditions de leur détention. A cet effet, ils ont mené des grèves de la faim dont la dernière en date remonte au 16 avril. En phase avec ces revendications, Amnesty International s'en est fait l'écho dans un communiqué rendu public en avril «depuis mai 2009, les grévistes de la faim n'ont pu avoir accès aux soins et surtout suite à la grève de la faim entamée le 11 juin 2009 pour protester contre les conditions de leur détention». Quatre membres du groupe de Zahara Boudkour sont toujours détenus.