L'Boulevard 2010, c'est des concerts mais aussi une exposition d'art urbain. Pour l'occasion, la Villa des arts abrite une exposition avec sept artistes à partir de ce jeudi. Le bâtiment sera taggué pour l'occasion. Ce jeudi 13 mai la Villa des arts de Casablanca change de peau. L'habituel blanc immaculé cèdera la place à un manteau de tags. A l'occasion d'une exposition collective programmée en parallèle au Boulevard 2010, ce bâtiment sera entièrement taggué, extérieur comme intérieur. Cette exposition regroupe six artistes de la scène urbaine. Malek Rafi, Mohamed Smyej, Abdelhaq El Youssi, JIF, Mohamed Kadem et Morran Belahcen. Graphiste, designer et illustrateur. Malek Rafi alias Mokoloko , est également musicien et bédéiste du collectif créatif du Boulevard. Il a participé en 2003, en tant qu'assistant à l'intervention «Photos, peintures aux Abattoirs de Casablanca» de Georges Rousse. Le travail de Malek Rafi est définitivement urbain, anti-conventionnel et contestataire tant dans le choix des matériaux, de la technique et des supports d'exposition utilisés. Mohamed Smyej quand à lui est un jeune artiste au parcours étonnant. Collège royal préparatoire aux techniques aér o n a u t i q u e s , L y c é e militaire, Ecole royale de l'air suivie de l'Ecole Mohammedia des ingénieurs, il a suivi les formations les plus éloignées de son parcours actuel. En 2005 a eu lieu la première conception du T-shirt Hmar ou Bikhir avec son acolyte Achraf El Kouhen. En 2009, il expose ses oeuvres au Forum mondial économique de Davos dans le cadre d'une soirée marocaine organisée par le festival. Durant la même année, il crée «Bawlo studio Stinky and Tasty Design». Cette exposition regroupe six artistes de la scène urbaine. Malek Rafi, Mohamed Smyej, Abdelhaq El Youssi, JIF, Mohamed Kadem, et Morran Belahcen. Né à Chefchaouen, Abdelhaq El Youssi s'initie à l'art et à la matière à Rabat, Salé. C'est durant une traversée de plusieurs pays d'Afrique qu'il a trouvé son inspiration et affiner son style grâce à de nombreuses rencontres artistiques dont Amara Syla et Mamadou Djene. JIF, pour sa part capte ses instantanés un peu fous, moments de rupture et d'éphémère explosion sonore, quand l'homme (le musicien) n'est plus que l'instrument d'une force qui le dépasse. Mohamed Kadem , alias Aouina, 23 ans ,fort de ses dix ans de dessin est doté d'une une imagination picturale qui n'a d'égale que la complexité de ses graffitis, tags et autres toiles murales qui frôlent l'esthétique 3D. Enfin, le dernier dans la liste le tagueur Morran Ben Lahcen qui a découvert ses aptitudes en tagguant un T-shirt avec un marker au collège. Il s'est ensuite passionné pour l'aérographie en faisant des recherches, avant d‘y toucher avec le tôlier de son quartier qui l'a initié aux matières et aux techniques. A découvrir jusqu'au 16 mai à la Villa des arts de Casablanca. Une minute de silence le 16 mai La clôture de l'édition 2010 du L'boulevard coïncide avec le triste anniversaire des attentats du 16 mai 2003. Si le célèbre groupe Sepultura sera de la fête ce soir- là pour fêter en beauté la clôture de cette messe de la musique urbaine, les organisateurs ont pensé également observer une minute de silence. Question de rendre hommage aux victimes de ces attentats.