Quatre étages, 3126 mètres carrés de superficie, l'immeuble, inscrit dans le patrimoine architectural casablancais, est un des premier édifices de la ville moderne. À partir des années 1990, plusieurs expertises sur la structure porteuse du bâtiment ont été menées par des bureaux d'études, qui ont diagnostiqué l'état avancé d'oxydation des poutrelles métalliques, constituant l'ossature résistante des planchers. Un projet de reconstruction Risque d'effondrement, aucune chance de réhabilitation des planchers,… La Société Générale a alors choisi la reconstruction totale de l'immeuble, tout en préservant la façade historique. « Avant de commencer la destruction de l'immeuble, on l'a d'abord désossé. On a enlevé les portes, les boiseries, les faux plafonds. On ne garde que ce qui peut être réutilisé, comme les grilles de défense, les garde du corps qui sont en fer forgé », souligne Rachid Tazi, architecte a qui l'on a confié la mission de conception. Selon Xavier Marchyllie, président directeur général de Sogea Maroc, l'entreprise qui mène les travaux, le chantier présente plusieurs difficultés auxquelles les bureaux d'études doivent trouver des solutions au fur et à mesure. C'est un chantier qui vit en permanence. Pour préserver le patrimoine Toujours dans le soucis de préserver la façade historique et d'éviter d'éventuelles fissures, le bureau d'architecture a décidé de ne pas utiliser les marteaux-piqueurs pour casser les dalles, mais de les découper et de les enlever au fur et à mesure. «Les vibrations pourront générer des fissures », nous explique Rachid Tazi . Les travaux de destruction de l'intérieur de l'immeuble prendront près de sept mois, une opération qui va prendre plus de temps que la reconstruction de l'édifice, le tout avec une enveloppe budgétaire qui dépasse les 50 million de dirhams. « Ce bâtiment aurait coûté moins, si nous avions démoli et reconstruit tout de nouveau et la banque aurait économisé près de 60 % de cet investissement », assure Rachid Tazi.