Le gouvernement américain a préféré raison garder ! Quelques semaines après s'être rallié à la funeste campagne menée par Kerry Kennedy et son ONG, il a décidé mardi soir de surseoir à la présentation au Conseil de sécurité du projet de résolution sur les droits de l'Homme au Sahara. Ce qui a donc failli constituer un grave malentendu entre les deux gouvernements a été finalement surmonté et, à Dieu ne plaise, semble passer « par pertes et profits », au nom du réalisme ! Plus que la manœuvre dilatoire, concoctée dans certaines officines et portée par la propagande du polisario et de responsables algériens aguerris dans les coups bas, c'est l'incroyable angélisme , propre il faut le dire aux démocrates américains, qui nous a pris de court, un aveugle réflexe de Pavlov et de suivisme ! Et puis, surtout, un sentiment d'injustice envers le peuple du Maroc qui, on ne le dira jamais assez, ne se résoudra jamais à céder ses provinces du sud... Ensuite, et ce n'est pas le moindre détail, cette histoire de « violations de droits de l'Homme » ! Qui plus est au Sahara, considéré comme un territoire sacré, qui a bénéficié depuis 1975 d'une politique d'investissements massifs, d'équipements et d'infrastructures, qui a constitué l'une des grandes priorités de feu Hassan II et aujourd'hui, encore plus, pour le Roi Mohammed VI, qui en l'espace de trente ans , jour après jour, une province et une localité après l'autre incarne un spectaculaire modèle de développement durable et protéiforme. Quant aux droits de l'Homme, il y a belle lurette que cette problématique a été non seulement résolue, mais dépassée, à telle enseigne que le mode de sa résolution, ce qu'on appelle le « modus operandi » n'a pas cessé de susciter de justes et louables témoignages d'un gouvernement étranger à un autre et de l'ensemble de la communauté internationale... Nous avons déjà mis en exergue la vision des droits de l'Homme instaurée par les Souverains depuis les années quatre-vingt-dix et qui ont connu une véritable « révolution copernicienne » avec la mise en place de l'Instance Equité et Réconciliation, cheville ouvrière d'une véritable normalisation qui a enterré une époque et ouvert un autre chapitre des libertés ! Le Roi, lui-même, porte la liberté et les droits de l'Homme sur les fonts baptismaux. Il n'a eu de cesse depuis son intronisation il y a treize ans , d'ériger l'Etat de droit, de réformer de fond en comble les institutions, le code de la famille, la Constitution, le code de la nationalité, etc...Tous ces volets ont associé le peuple, ils ont reçu les témoignages positifs de la communauté mondiale, et les responsables américains en premier ! C'est si vrai que la malencontreuse initiative de l'ONG américaine nous a d'autant plus surpris que ce qu'elle défend ou croit défendre , autrement dit les droits de l'Homme, fait partie intégrante de nos exigences démocratiques et qu'elle ne nous en apprend rien ! C'est si vrai que nous sommes tombés à la renverse en apprenant que l'Establishment américain, celui dont on n'a cessé d'élever le rang aussi haut que celui d'un Abraham Lincoln ou d'un Frank Delano Roosevelt voire même d'un John Kennedy, militant pour l'unité et l'intégrité des nations, rejoignait aussi facilement les fantasmagories de velléitaires séparatistes, sans se soucier qu'en face, une unanimité de plus de 35 millions de Marocains en concevaient de l'amertume ! Le sursaut national marocain n'a pas de quoi surprendre dans le cas d'espèce, le peuple ne se résolvant jamais à perdre son Sahara et donc son histoire et sa mémoire...Ce que les dirigeants américains doivent prendre en compte, c'est ce paradigme qui ne sera jamais interchangeable et sur lequel le peuple marocain ne saurait transiger ! Car l'affaire du Sahara, n'est pas l'affaire de la seule monarchie , de partis politiques ou de gouvernement. Elle est, comme l'avait si bien dit feu Hassan II , « l'affaire du peuple marocain » ! Ils doivent également porter leur regard sur ce qui se passe au-delà de la frontière, au-delà des barbelés et des miradors érigés dans les camps de Tindouf pour constater à quel point, impunément, dans le silence des Kolyma, les droits des sahraouis séquestrés de forces, sont bafoués et violés !… Ils devraient savoir les conditions dans lesquelles avaient été embarquées de forces des familles sahraouies en 1975, quelques semaines après la Marche verte ! Ils devraient également s'interroger pourquoi le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations unies (HCR) n'a jamais reçu l'autorisation de se rendre dans les camps de Tindouf pour recenser les vrais sahraouis, identifier les vrais des faux, authentifier leur appartenance ethnique....Sans doute devrait-on retourner en arrière, aux dernières décennies, pour rappeler les groupes de familles sahraouies emmenés de force par la sécurité militaire algérienne. Mais la très grande majorité avait préféré demeurer sur le territoire , au Maroc...Aujourd'hui, la propagande algérienne et du polisario semble chiffrer le « peuple sahraoui » de Tindouf de près de 800 000 habitants sinon plus ! Comble de la forfanterie, une volonté malveillante pour fourvoyer l'opinion mondiale ! Comme si en moins de 30 ans, des « générations spontanées » se sont succédé pour réaliser un tel aussi rapide taux démographique !… Or, la réalité est que pendant les graves années de sécheresse, de 1980 à 1992, des populations entières, en provenance du Mali, de Mauritanie, du Niger, du Tchad, du sud algérien, de l'Azawad commençaient à fuir les terres asséchées et endurcies par l'aridité du climat et, dans leur déshérence, avaient été récupérées par les services algériens et placées à Tindouf, dans le but de gonfler ni plus ni moins le chiffre des populations « sahraouies » ! Sur ce point, le Maroc devrait insister pour exiger que le HCR accédât aux camps pour authentifier les vrais des faux sahraouis , briser le carcan de la mystification, édifier également l'opinion mondiale du gros mensonge du polisario et, in fine, éclairer les responsables américains...Dans les camps de Tindouf , al-Qaïda a pris l'habitude de recruter impunément les jeunes , transformés par dépit en desperados , gavés de propagande et expédiés sur les théâtres de conflits, comme le Nord du Mali...Et tout cela, au grand dam d'un gouvernement algérien qui en devient, à coup sûr, le complice...