A quelques jours de la présentation de sa déclaration devant le Parlement, Abbas El Fassi s'est entretenu, mardi, avec une délégation du PJD. La réunion a eu lieu au siège de la Primature et en présence de Driss Lachgar, le ministre des Relations avec le Parlement. C'est avec la casquette de Premier ministre, et non celle de secrétaire général du PI, que Abbas El Fassi a accueilli trois PJDistes, Abdelilah Benkirane. Abdellah Baha et Mustapha Ramid. Un moyen pour couper court à toutes les rumeurs qui font état d'éventuels rapprochements entre la Balance et la Lampe. La présence de Lachgar, un membre du Bureau politique de l'USFP, auparavant un chantre de l'alliance avec les islamistes, s'inscrit dans cette même ligne. La réunion était strictement parlementaire. «C'était une occasion pour le Premier ministre d'évoquer la présentation de sa déclaration devant le Parlement, dans laquelle il compte présenter le bilan de son gouvernement, à mi-mandat, et les perspectives de son action. C'était donc une réunion où la communication a primé sur la politique. D'ailleurs, il fera de même avec le PAM», déclare Abdellah Baha du PJD. Exit donc lors de cette réunion les relations entre les deux partis conservateurs. C'était une réunion où la communication a primé sur la politique, déclare Abdellah Baha . Et de poursuivre que «C'est Abbas El Fassi qui a demandé à nous rencontrer. C'est tout à fait normal que le Premier ministre se réunisse avec l'opposition. Driss Jettou l'avait fait auparavant». Notre interlocuteur assure que les trois PJDistes ont soulevé avec le Premier ministre la question des absences répétées et non-justifiées des ministres lors des séances des questions orales aux deux Chambres du Parlement marocain. Sur les chances d'une rencontre entre les directions des deux partis conservateurs, Abdellah Baha donne une réponse évasive et déclare que «c'est possible». Entre-temps, dans certaines régions, le PJD et le PI vivent à l'heure de la coordination. C'est la cas à Agadir où à l'occasion de la tenue des élections partielles de la deuxième Chambre, la section du PJD locale, pour barrer la route au candidat du PAM, s'est prononcé ouvertement en faveur du candidat de l'Istiqlal, le quel a remporté ce scrutin.