L'année 2010 a démarré sur des prévisions plates pour le groupe Club Med. Pour Vincent Brotons, directeur général de Club Med Maroc, les résultats de fin d'année sont venus sans aucune surprise pour le groupe qui est cependant à la recherche d'opportunités dans le sud du pays. club med L'année 2010 a démarré sur des prévisions plates pour le groupe Club Med. Pour Vincent Brotons, directeur général de Club Med Maroc, les résultats de fin d'année sont venus sans aucune surprise pour le groupe qui est cependant à la recherche d'opportunités dans le sud du pays. propos recueillis par abdelhafid marzak L'année 2010 était-elle positive pour le Club Med Maroc ? Les résultats de 2010 sont en ligne avec les objectifs que nous nous étions fixés. Suite à la crise de 2009, nous ne nous attendions pas à un redémarrage en force de l'activité. C'est pour cela que nos prévisions étaient plates. Je ne peux pas communiquer de chiffres sur les résultats de l'année passée mais je peux vous dire qu'ils sont sensiblement pareils à ceux de l'année 2009. Le demande a-t-elle baissé en 2010 ? Le village de Marrakech, à titre d'exemple, s'est caractérisé par une activité linéaire tout au long de l'année. Le taux d'occupation moyen y est de 75%. Autres exemples : Agadir, dont le taux d'occupation moyen est de 78% ou encore notre village Smir dont l'activité était pareille à celle de 2009, avec des pics allant de la mi-juin à la mi-septembre. Qu'en est-il de vos prix ? De manière générale, si le nombre de clients n'a pas beaucoup changé, nos prix moyens augmenté durant l'année 2010. Ceux-ci étaient plus chers en décembre, février, mars et avril. Cette incidence sur le prix est liée à la typologie des clients que nous y avons reçu, composés essentiellement de familles. Les clients marocains représentaient 10% en termes de jours vendus durant l'année 2010. Les résultats du groupe suivent-ils la même logique ? Dès les premiers jours de l'activité du volcan islandais, nous savions que l'activité allait baisser. Nous avons donc décidé de ne pas tabler sur une hausse importante. Aujourd'hui, il se révèle que nous avons bien fait de ne pas fixer d'objectifs trop élevés. Dans l'ensemble, on peut dire que 2010 était une très bonne année pour l'ensemble du groupe. Vers la fin de l'année 2010, nous avons remarqué un retour à la croissance. Le ROC loisir s'est amélioré et le résultat opérationnel de nos villages s'est établi autour de 42 millions d'euros, contre 36 millions en 2009. Les réservations ont augmenté de 14,7%. Le chiffre d'affaires, lui, n'a quasiment pas évolué. En décembre 2010, Henri Giscard d'Estaing avait confié au Soir Echos son souhait de construire un nouveau village dans le sud du Maroc. Où en est ce projet aujourd'hui ? Effectivement, le Club Med est à la recherche d'opportunités dans le sud du Maroc. Nous souhaitons que cette future station puisse ouvrir durant toute l'année. Nous hésitons aujourd'hui entre Oued Chbika, la plage blanche et Dakhla. Plusieurs partenaires nous accompagnent dans ce projet, dont la CDG. Nous envisageons d'acter ce projet vers la fin de l'année en cours pour une ouverture en 2013. Quel a été l'impact des événements de Tunisie et d'Egypte sur votre activité ? Les événements survenus dans ces deux pays ont généré un manque à gagner de 5 à 8 millions d'euros. Le groupe a fermé le village de Djerba la Douce en Tunisie le 15 janvier et ceux de Sinai Bay, El Gouna et Louxor en Egypte à partir du 28 janvier.Les villages de Djerba la Douce et de Sinay Bay ont été rouverts le 26 février et celui d'El Gouna le 5 mars. Ceci n'a cependant pas empêché une hausse significative de l'ensemble de nos activités. Celle-ci a été de 14,6% du chiffre d'affaires sur a période de novembre à fin janvier à 337 millions d'euros. A taux de change constant, le chiffre d'affaires des villages affiche une progression de 9,5%. Ces événements ont eu un impact sur vos activités au Maroc ? Sur le court terme, il est clair que l'impact est positif. La saison d'hiver sera certainement très au-dessus des prévisions pour le Club Med Maroc. La raison première est le transfert d'activités, depuis les deux pays en crise, vers les trois villages du Club Med Maroc. Cependant, sur le moyen terme, les résultats sont mitigés. Les médias européens, notamment des pays émetteurs, ont longtemps évoqué la possibilité pour ces événements de s'exporter au Maroc. Les clients sont devenus hésitants et un effet d'attentisme est né. Même si les réservations faites jusque là n'ont pas été annulées, le rythme des ventes a été nettement ralenti. Aujourd'hui, nous menons beaucoup d'actions auprès de nos clients pour les rassurer quant à la stabilité du pays. ◆