Casablanca, la capitale économique, abrite entre ses buildings, un petit musée de bijoux architecturales, construits, pour la plupart, au début du XXe siècle par des architectes européens. Pour valoriser ce patrimoine, une fois par an, Casablanca ouvre quelques uns de ces bâtiments au public et aux curieux. Les journées du patrimoine sont devenues un rendez-vous culturel incontournable, destiné à un large public. A l'occasion de la 5e édition de cet événement, la ville blanche donne donc l'occasion aux visiteurs de découvrir des sites quasiment inaccessibles habituellement. Du style art déco au style moderne, en passant par le style néo-mauresque au néo-classique, citoyens et touristes ont vu, examiné et contemplé ce véritable laboratoire architectural. Zoom sur la quartier des Habous De petites ruelles, des arcades en pierre, des échoppes traditionnelles, le quartier des Habous a réussi à sauvegarder des atouts auxquels les visiteurs n'ont pas pu résister. Durant la visite, les clics des photos se font entendre à tout bout de champ, chacun voulant immortaliser cet espace à la fois traditionnel et urbain. Les formes authentiques rappellent le charme des anciennes médinas, avec des quelques éléments urbains. Le quartier, né de l'idée de l'urbaniste Henry Prost en 1915, et réalisé par les architectes Cadet et Brion eb 1917. Cette « ville nouvelle » abrite mosquées, bains maures, boutiques et une série de librairie. On y retrouve le tribunal ou Mahkama du Pacha, la mosquée Al Mohammadi et la mosquée Moulay Youssef. Une ancienne médina pas si ancienne Des fortifications de la Sqala a commencé la visite pour l'Ancienne Médina. Autrefois ceinte de remparts dont il ne reste aujourd'hui qu'une partie, elle borde le littoral sur près d'un kilomètre et jouxte le centre-ville. la médina de Casablanca a été construite en 1770 par le sultan Sidi Mohammed Ben Abdallah, mais l'Histoire moderne de la Ville Blanche ne commence qu'en 1907. L'Ancienne ville se divisait en trois quartiers principaux : la Médina, le Mellah et le Tnaker. Le premier rassemblait la bourgeoisie marocaine et les communautés européennes. Le Mellah était le quartier juif de la ville. Quand au Tnaker (qui veut dire les reniés en arabe) il représentait le quartier populaire. A côté de la rue Tnaker, on retrouve un sanctuaire qui abrite la sépulture du premier patron de la ville, Sidi Allal El Kairaouani. Au cœur de la médina, la synagogue Ettedgui, une synagogue privée appartenant maintenant à une famille, se dresse pas très loin d'une mosquée, témoin de la coexistence des cultures. Les murs de l'ancienne médina abritent aussi la résidence du Maréchal Lyautey, devenue maintenant la maison de l'Union marocaine du travail (UMT). La demeure, avec son architecture unique, ses salles spacieuses et son jardin fleuri n'ont rien perdu de leur charme. Cet emblème d'habitude inaccessible, a accueilli un public séduit et admiratif. Un programme haut en couleur Les visiteurs ont eu aussi l'occasion de déambuler, et par la même occasion redécouvrir le boulevard Mohammed V, entrer dans les bâtiments officiels de la place Mohammed V, et s'imprégner de l'histoire du quartier Hay Mohammadi. Et pour la première fois, ils ont aussi profité de spectacles nocturnes. Les magiciens du feu se sont installés à la place Nevada, pour un spectacle époustouflant, des déambulations luminescentes, chandeliers géants et funambules flamboyants, et ont transporté le public dans un voyage visuel et sonore exceptionnel. Pour cette édition, l'événement a pris une nouvelles dimensions. Le centenaire du port de Casablanca a été l'occasion de revenir sur les origines de la ville, tandis que le tramway a offert au public une nouvelle manière de la découvrir. Reportage photo complet sur les Journées du Patrimoine sur votre site: www.lse.ma