Le titre Sonasid est à vendre. Les analystes de BMCE Capital bourse revoient leur recommandation de Sonasid suite à la publication des résultats de celle-ci. En effet, avec une conjoncture difficile, un ralentissement de l'économie corrélé au report des projets d'investissement, les agrégats financiers de Sonasid ressortent déficitaires au titre de l'exercice 2012. La valorisation faite par les analystes de BKB aboutit à un cours cible de 613,48 DH, affichant une surcote de 12,4% par rapport au cours de 700 DH du 03/04/2013, d'où la recommandation faite par la société de bourse de vendre le titre. L'activité de Sonasid a évolué au cours de l'exercice 2012 dans un contexte contraignant marqué par une forte dégradation des prix à l'international au cours du second semestre 2012, imputable directement à la crise des pays du Sud de l'Europe qui enregistrent une surcapacité de production du fait d'une demande en nette régression, une ouverture totale du marché marocain et une forte inflation du coût de la ferraille locale lors du S1-2012, non répercutée sur les prix de vente. Sans oublier, un retard dans le lancement des investissements publics en infrastructures ainsi qu'un climat des affaires caractérisé par une tension sur les liquidités, ayant conduit à un resserrement des conditions d'assurance de couverture client. Dans ce sillage, le plus grand producteur d'acier au Maroc réalise pour la seconde année consécutive un chiffre d'affaires en baisse de 13 %, atteignant ainsi, 4,77 milliards de DH. Cette régression est attribuable au volume des ventes du fil machine, des billettes et des exportations qui se sont dégradées de 64 % à 29 800 tonnes. Seul le rond à béton parvient à préserver sa part de marché à 50 % grâce à la hausse de 3 % de ses ventes. L'EBITDA consolidé, a atteint 72 Millions de DH en 2012, soit un décroissement de 80,2 %. Cette baisse significative provient probablement de la forte inflation du prix de la ferraille locale lors du premier semestre de l'année. Par ailleurs, hormis le fait que Sonasid a su persévérer ses volumes et sa part de marché, une pression a été engendrée sur les prix. La marge EBE ressort en dégradation de 6,6 % à 1,5 % en une année, soit un repli de 5,1 points. Intégrant une provision pour dépréciation de l'actif circulant de Longometal Armatueres de 40 MDH, le Résultat d'exploitation consolidé bascule au rouge à -81,5 MDH en 2012 contre un excédent de 167,9 MDH en 2011. Par conséquent et tenant compte d'un résultat financier toujours négatif de -31,5 MDH, le résultat net part du Groupe ressort déficitaire à -93,2 MDH contre un bénéfice de 106,7 MDH l'exercice précédent. Néanmoins, le Groupe parvient à réduire son gearing à 14,2 % en 2012 contre 21,9 % en 2011 et ce, grâce notamment au remboursement de M MAD 200 de son CMT et à l'élargissement des disponibilités à M MAD 239,6 au 31/12/2012. Sur le marché de la cotation, le titre a bel et bien été sanctionné avec une baisse de 71,6 % par rapport au cours au 31/12/2011. De même, la valeur d'entreprise, ne représente plus que 0,46 fois le chiffre d'affaires 2012.