Sonasid vient d'annoncer une perte attendue depuis la publication en août du profit warning. Avec une conjoncture difficile, un ralentissement de l'économie corrélé au report des projets d'investissements, les agrégats financiers de Sonasid ressortent déficitaires au titre de l'exercice 2012. Le plus grand producteur d'acier au Maroc réalise pour la deuxième fois un chiffre d'affaires consolidé en régression de 13% comparativement à 2011, atteignant ainsi, 4,77 milliards de DH contre 5,48 milliards enregistrée l'année précédente. Cette baisse est due d'une part à la baisse des volumes « fil machine », des exportations et des ventes de billettes (produit intermédiaire de l'aciérie). D'autre part, les pays du sud de l'Europe qui sont en pleine crise de surcapacité de production avec une demande en forte régression engendrant par conséquent une forte dégradation du prix à l'international. Notons que les ventes du Rond à Béton, quant à elle, a progressé de 3% par rapport à 2011. Dans cette lignée, l'EBITDA consolidé, a atteint 72 millions de DH en 2012, soit un décroissement de 80,2%. Cette baisse significative provient probablement de la forte inflation du prix de la ferraille locale lors du premier semestre de l'année. Un résultat net de -93 MDH Hormis le fait que Sonasid a su préserver ses volumes et sa part de marché, une pression a été engendrée sur les prix. La marge EBE s'est dégradée de 6,6% à 1,5 % sur une année, soit un repli de 5,1 points. Le résultat net consolidé bascule, lui dans le rouge atteignant les -93 millions de DH contre un bénéfice de 106,6 millions de DH pour l'année précédente. Sur le plan des perspectives, Sonasid entend poursuivre en 2013 la mise en œuvre de sa stratégie lancée en 2011. Cette dernière s'articule autour de l'adoption d'une stratégie de diversification ferraille autour de l'investissement du broyeur, de la rationalisation des coûts fixes, de l'optimisation des coûts de transformation et enfin du développement de la distribution en direct via le canal Sonasid Distribution. En parallèle, d'autres chantiers sont lancés notamment dans le sourcing ferraille et la substitution énergétique. Sur le marché de la cotation, le titre a bel et bien été sanctionné avec une baisse de 71,6% par rapport au cours du 31 décembre 2011. La valeur d'entreprise, ne représente plus que 0,46 fois le chiffre d'affaires de 2012.