La qualité des réseaux nationaux est relativement bonne. C'est ce qui ressort des indicateurs de qualité de service des réseaux nationaux de 2ème génération (voix 2G) et de 3ème génération (voix 3G), mesurés par les équipes de l'ANRT (agence nationale de réglementation des télécommunications) durant la période du 19 février au 10 mars 2013. D'habitude, l'ANRT évalue la qualité de service de la 2G, c'est-à-dire le GSM. C'est la première fois qu'elle se penche sur la 3G (UMTS), qui en plus du GSM dispose de la data. Toutefois, si la 2G a concentré le principal effort des équipes de l'ANRT en déployant plus de 21 000 mesures dans le cadre de leur enquête au niveau des grandes, moyennes et petites villes ainsi que les axes ferroviaires, autoroutes et routes nationales, la 3G, elle, n'a concerné que 4 320 mesures au niveau de 6 grandes villes seulement. En posant la question aux responsables de l'ANRT concernant cette iniquité de traitement, l'ANRT nous a expliqué qu'ils ont choisi les grandes villes où l'usage est plus dense. « Nous allons étendre notre enquête pour la 3G dans les petites et moyennes villes durant le 2ème semestre de cette année », ont-ils déclaré. Autre détail, le choix des tranches horaires n'est pas assez exhaustif. Deux tranches horaires ont été choisies sans inclure l'heure entre 13h et 14h ainsi que la tranche allant de 21h à 8h du matin. Pour l'ANRT, leur choix s'est porté sur les plages horaires où le trafic est le plus important. 27% de communications médiocres pour le GSM Quoi qu'il en soit, côté résultats, en ce qui concerne le service voix 2G, le taux moyen de réussite global s'élève à 97,32% dans les villes. Il est de 95,04% pour les autoroutes, de 93,45% pour les routes nationales et de 91,25% pour les axes ferroviaires. Pour ce qui est du service voix 3G, le taux moyen de réussite global est de 96,77% pour l'ensemble des 6 villes concernées (Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès, Tanger et Agadir). Au sujet de la qualité auditive des communications chez les 3 opérateurs, il ressort des tests que le taux global des communications parfaites/acceptables est de 68,11% pour le service voix 2G et de 73,61% pour le service voix 3G. Bémol, le taux global des communications médiocres atteint 27,05% pour la voix 2G et 22,20% pour la voix 3G. Enfin, le service voix 2G enregistre un taux global de mauvaises communications de 2,16% , tandis que pour le service voix 3G il est de 1,78%. Le classement des 3 opérateurs Par opérateur, les résultats de l'enquête font ressortir des différences de taille. Pour le taux de réussite global des réseaux 2G, c'est l'opérateur Inwi qui rafle la mise avec des performances au dessus de la moyenne, suivi de Maroc Telecom et enfin Meditel dont le taux se situe au dessous de la moyenne. Pour avoir une explication par rapport aux mauvaises notes de Meditel, tout en la comparant au nouvel arrivant Inwi, le management nous a déclaré «qu'il ne s'agit que de mesures de qualité et non pas de couverture. Nous pouvons enregistré de mauvaises notes dans certaines villes, mais nous nous comportons bien sur d'autres villes où le trafic est plus dense comme Casablanca et Rabat. D'ailleurs, nous devançons Inwi sur d'autres segments et villes. Les raisons peuvent être justifiées par un nombre de clients de plus en plus important ainsi que par la densité. Vous savez, la qualité du réseau demande des investissements et du temps et nous travaillons sur ça », fait savoir Meditel. Selon l'équipe technique de l'ANRT, les dysfonctionnements au niveau de la qualité du réseau peuvent subvenir suite à une saturation dans une zone et l'opérateur doit reconfigurer son modèle et la dimension de ses installations pour les adapter à cette donne, notamment grâce à des investissements supplémentaires. La 4G, une solution ? Ainsi, sur un autre chapitre, pour contrecarrer cette mauvaise qualité et le taux global des communications médiocres qui a atteint 27,05% pour la voix 2G, à titre d'exemple, l'ANRT vient de lancer l'étude technique pour la 4G dont les résultats seront publiés vers la fin du 1er semestre de cette année. « Cette évolution technique permet une meilleure qualité des appels et services. Les débits pour la data seront plus importants et intéressants », nous fait savoir l'ANRT. Toutefois, c'est le coût de l'investissement, estimé comme très coûteux, qui inquiéterait certains opérateurs. Par rapport à ce point, l'agence de régulation nous rassure en précisant qu'il existe des leviers de régulation notamment le partage. De plus, l'ANRT est en train de travailler avec les opérateurs sur les pistes susceptibles d'implémenter plus efficacement cette technologie sans engendrer des coûts excessives pour les opérateurs, ceci sans oublier que les infrastructures destinés actuellement à la 3G sont adaptées également pour la 4G.