Intervenant devant le segment de haut niveau de la 22e session du Conseil des droits de l'Homme, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération a insisté sur les chantiers ouverts par le Maroc après l'adoption de la nouvelle Constitution. El Otmani a également souligné que plusieurs ONG ont établi des rapports sur la situation des droits humains dans le royaume. Ces rapports sont «pour les uns objectifs alors que d'autres sont ne sont pas équitables» a-t-il déclaré sur Al Aoula. Le ministre n'a pas manqué de rappeler que plusieurs rapporteurs ont effectué des visites au Maroc pour s'enquérir de la situation. Et d'ajouter que nous avons des dysfonctionnements, mais pas de recul. Le Maroc soutient le système onusien Saâd Dine El Otmani a aussi souligné le soutien et les efforts du Maroc en faveur du renforcement des mécanismes du système onusien des droits de l'Homme, tant par sa contribution au processus de création du Conseil et de révision de ses mécanismes, que par une participation active et efficace à ses différentes sessions. En témoigne la contribution du Maroc, conjointement avec l'Argentine et la Suisse, pour la création d'une Procédure spéciale sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-récurrence des crimes et des violations graves des droits de l'Homme. Le royaume a aussi organisé, en octobre 2012, une Conférence internationale, en collaboration avec le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme sur «L'interdiction de l'incitation à la haine nationale, raciale, ou religieuse» avec la participation d'un groupe d'experts éminents en la matière. Les travaux de cette conférence ont été couronnés par l'adoption du Plan d'action de Rabat, lancé officiellement, jeudi dernier à Genève, par le Haut commissaire aux droits de l'Homme. Et pour conclure, le ministre a évoqué la candidature du Maroc au Conseil des droits de l'Homme pour la période 2014-2016, en soulignant que cette présence au sein du Conseil permettra au Maroc de contribuer de manière plus efficace au renforcement du système onusien des droits de l'Homme, à un moment où la question des droits de l'Homme occupe une place centrale dans les relations internationales et constitue un pilier fondamental de l'action de l'Organisation des Nations unies.