Les résultats 2009 de Crédit du Maroc (CDM) attestent de la réussite de sa politique commerciale ciblée. «Les résultats 2009 ne sont que la continuité des exercices précédents. Mais ces réalisations sont une performance, si l'on regarde le contexte économique qui était défavorable», a déclaré Pierre-Louis Boissiere, président du directoire de CDM, lors de la présentation des résultats annuels 2009, mercredi 21 avril, à Casablanca. En effet, la filiale du Crédit Agricole France parvient à réaliser des performances satisfaisantes en termes de productivité et de consolidation de son positionnement dans le paysage bancaire marocain. Concernant la banque de détail, ses performances résultent de la poursuite de la dynamique de renforcement du réseau qui a atteint 278 agences, soit 30 supplémentaires. En parallèle, Crédit du Maroc a continué à améliorer son organisation commerciale en instaurant un nouveau schéma de distribution en agence. Selon Jamal Lemridi, directeur général de CDM, la mise en place de ce nouveau schéma directeur entre dans le cadre de l'accompagnement de l'effort de bancarisation au Maroc. Dans ce contexte, les crédits à la clientèle ont progressé de 13,9% par rapport à 2008, portant ainsi leur encours à 32,212 milliards de DH. Cette évolution trouve son origine dans les performances réalisées sur le marché des particuliers, avec des évolutions sur les crédits immobiliers et à la consommation de 17,9 et 13,8% respectivement et sur le marché des entreprises avec une croissance de 10,3% des crédits à l'équipement. Les dépôts de la clientèle, quant à eux, ont progressé de 5,8% par rapport à fin 2008 pour s'établir à 30,698 milliards de DH. Les ressources non rémunérées représentent près de 60% des dépôts. Cette évolution est due à la progression des comptes à vue de 6,2%, ainsi qu'à la bonne performance des comptes d'épargne qui progressent de 9,4% par rapport à 2008. Par ailleurs le PNB, au 31 décembre 2009, a évolué de 10% pour s'établir à 1,748 milliard de DH. «Cette performance est le fruit d'un effort équilibré entre les marchés retail et corporate, matérialisé par une très bonne croissance des encours et une amélioration des marges», indique Jamal Lemridi. Ce dernier explique également que le coefficient d'exploitation est en amélioration continue. En effet, il s'établit à fin 2009 à 49,9% contre 50,9% à fin 2008 et ce dans un contexte de fort développement de la banque. Cette amélioration est le fruit d'«une excellente maîtrise des charges d'exploitation et des efforts permanents d'optimisation des coûts des traitements», est-il souligné. Le résultat net de l'exercice s'établit à 409 millions de DH, en hausse de 13,3%. En consolidé, le PNB s'améliore de 9,3% à 1,799 milliard de DH et le résultat brut d'exploitation progresse de 11,6% à 931,2 millions de DH. Enfin, compte tenu d'une baisse de 5,4% du coût du risque à 239,4 millions de DH, le RNPG signe une ascension de 16,6% à 422 millions de DH.