La Confédération des industries indiennes (CII) vient de publier les résultats de son Indice global d'innovation (GII). Cette étude évalue les progrès dans la propension des pays à innover, soulignant les obstacles qui empêchent les gouvernements, les entreprises et les particuliers de saisir pleinement les bénéfices de l'innovation. Cette année, le rapport souligne l'importance de l'innovation dans la compétitivité des pays et la croissance en particulier au moment où l'économie mondiale se redresse de l'une des pires crises financières de ces cinquante dernières années. Pour la troisième année consécutive, le GII classe 132 pays en fonction de plusieurs paramètres. Si plusieurs ont nettement progressé, beaucoup d'autres ont reculé dans le rapport 2009-2010. C'est le cas, entre autres, du Maroc qui a chuté de 12 rangs en comparaison au GII de 2008-2009. Ainsi, le Royaume a été classé au 94e rang au niveau mondial. Ce constat peu réjouissant risque de décourager le gouvernement indien qui aspire à multiplier le volume des échanges avec les pays arabes à l'horizon 2014. En effet, les échanges entre l'Inde et les pays arabes se sont renforcés, il y a deux ans, grâce à un mémorandum d'entente signé entre le secrétariat général de la Ligue arabe et l'Inde. Ce qui a permis aux volumes des échanges commerciaux de passer de 13 milliards de dollars en 2003 à 114 milliards en 2009. Le Maroc, quant à lui, draine seulement un volume de 2 milliards de dollars. Les paramètres qui font chuter le Maroc dans cet indice mondial sont la sophistication technologique, la capacité humaine et les infrastructures. Par ailleurs, au niveau de la région Mena, les Emirats arabes unis (EAU), le Koweït et le Qatar sont les trois premiers du classement. La Tunisie est au 7e rang, le Maroc au 12e et l'Algérie est moins bien lotie que nous puisqu'elle pointe à l'avant-dernière place sur 15 pays arabes. S'agissant du classement à l'international, l'Islande, la Suède et Hong Kong figurent en tête de l'indice global d'innovation.