C'est aujourd'hui au siège de la Confédération patronale à Casablanca que le département du Commerce extérieur donne le coup d'envoi du programme des «Contrats de croissance à l'export». Le nouvel axe de développement de l'offre exportable intervient dans un contexte sensible où la crise mondiale a mis à rude épreuve la compétitivité et la productivité du tissu entrepreneurial national tourné vers l'export. Un contexte sensible dans la mesure où le gouvernement est pris entre deux feux : consolidation des secteurs traditionnels et promotion des nouveaux champions à l'export (aéronautique, automobile, offshoring…). L'exercice n'est pas de tout repos comme l'a montré la faible résilience de l'économie nationale, mise à rude épreuve. Le nouveau dispositif des «Contrats de croissance à l'export» compte en effet y apporter une bouffée d'air frais. Adressé uniquement aux entreprises de droit marocain exportatrices ou potentiellement exportatrices, il ambitionne d'appuyer ces entreprises dans leur stratégie d'internationalisation à travers un accompagnement ciblé et adapté. Objectif : « générer des exportations additionnelles, permettre aux entreprises exportatrices d'accéder à certains moyens nécessaires au développement de leurs produits sur les marchés cibles et enfin convertir des entreprises exportatrices occasionnelles et non exportatrices en entreprises exportatrices professionnelles et régulières », note le ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies dans un communiqué. Chiffres à l'appui, le Maroc compte plus de 5 200 entreprises exportatrices. L'essentiel du chiffre d'affaires à l'export, soit plus de 80 %, est réalisé par moins de 20 % d'entre elles. Quoi que l'on puisse dire, l'offre exportable nationale demeure fortement tributaire des risques et aléas étrangers. À noter enfin que les exportations évoluent à un rythme très inférieur à celui des importations. Au terme de l'année 2012, le déficit commercial s'est creusé davantage, dû à une explosion des importations (plus de 6,7 % à 381 milliards de dirhams) contre une hausse des exportations (plus de 4,7 % à 183 milliards).