Le Fond monétaires international témoigne encore une fois sur la bonne santé économique du Maroc. Suite à la confirmation du FMI du maintien de l'accord relatif à la ligne de précaution et de liquidité ‘'LPL'' approuvé en août 2013, il vient de publier une note d'information sur la situation macroéconomique marocaine, où il complimente les politiques économiques et fiscales mises en œuvre dans le Royaume. Selon cette note, elles sont « solides » pour faire face aux chocs internes et externes actuels qui interviennent dans «un contexte de demandes sociales pressantes». Le FMI table sur un ralentissement de la croissance du PIB en 2012 à environ 3,2%, en raison essentiellement d'une faible récolte agricole alors que le PIB hors agriculture devrait rester solide aux alentours de 4,5%. «Au cours des dix dernières années, la politique macroéconomique globalement saine du Maroc a permis au pays de réaliser une très bonne croissance. Cette période prolongée de bons résultats économiques a été remise en question récemment par une détérioration de la conjoncture extérieure et une récolte inférieure à la moyenne» précise le conseil d'administration de l'institution. Le FMI annonce 4,5% de hausse du PIB Le pays a fait d'énorme progrès pour réduire la pauvreté, malgré un chômage en hausse, toujours selon la même source. Concernant la réforme du système de compensation, le FMI appelle les autorités marocaines à «avancer résolument» sur ce chantier afin de promouvoir l'ajustement fiscal à moyen terme et mieux cibler les couches sociales les plus vulnérables. En 2013, le FMI reste optimiste quant à de la croissance économique au Maroc, même avec l'éventuelle baisse enregistrée en 2012 en raison de différents chocs externes et internes, affirme Mr. Masood Ahmed, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au FMI. A cet égard, une relance de l'économie a été observée par le responsable du FMI dés le premier mois de l'année 2013. Le FMI prévoit une progression aux alentours de 4,5%. Ces projections de croissance correspondent à celles annoncées par la banque centrale. Pour Bank AlMaghrib, la croissance du PIB devrait s'établir entre 4% et 5% en 2013, sous l'hypothèse d'une production céréalière moyenne et de la persistance de perspectives économiques internationales peu favorables. Le fond table aussi sur une diminution du déficit budgétaire, conformément à l'agenda de réformes à moyen terme mis en oeuvre par le gouvernement. Il a aussi relevé que cet agenda vise essentiellement à remédier à certaines «vulnérabilités», en particulier la réduction des déficits, l'amélioration de la productivité économique et une croissance plus inclusive, se félicitant que l'un des points forts de ce programme économique reste sa «capacité avérée à attirer des financements privés» étrangers. Le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au FMI a rappelé que l'accord conclu en août dernier avec le Maroc portant sur une ligne de précaution et de liquidité (LPL) de près de 6,3 milliards de dollars intervenait justement en soutien à ce programme économique. L'inflation quant à elle, est restée faible en dépit de la hausse de plusieurs produits énergétiques subventionnés en juin 2012, dans le cadre des efforts du gouvernement visant à contenir le coût budgétaire des subventions. Malgré une croissance relativement forte, le chômage est resté à près de 9% depuis 2010. D'après les estimations du FMI, le PIB réel devrait varier de 4,5% à 5,8% entre 2013 et 2018. Une politique monétaire appropriée Le conseil a également souligné « l'importance d'aller de l'avant dans la réforme du système de la retraite afin d'assurer sa viabilité» et a encouragé une «approche prudente de la décentralisation fiscale en vue de ne pas augmenter les risques fiscaux». Concernant la réforme du code fiscal, le fond a félicité le plan du gouvernement visant à réduire le ratio de la masse salariale par rapport au PIB et à accélérer la réforme fiscale, estimant qu'une «communication claire et un dialogue social de qualité seront déterminants pour le succès de la mise en œuvre de l'agenda de réforme fiscale». Le FMI est d'avis que la politique monétaire actuelle est appropriée. A cet effet, Il encourage les autorités à assouplir le taux de change pour renforcer la compétitivité extérieure et la capacité d'absorption des chocs, en coordination avec les autres politiques macroéconomiques et structurelles. Il recommande aussi de redoubler d'efforts pour promouvoir une croissance plus élevée et plus solidaire, notamment en créant des emplois pour les jeunes et en réduisant les inégalités dans la distribution des revenus et l'accès aux soins de santé et à l'éducation. En conclusion, le fond juge le secteur financier « sain » dans l'ensemble. Il félicite les autorités pour les efforts qu'elles déploient afin de renforcer davantage la réglementation et le contrôle du secteur financier, en particulier compte tenu de l'exposition internationale croissante des banques marocaines. À cet égard, il suggère une mise à jour du programme d'évaluation du secteur financier. Il encourage aussi les autorités à renforcer la législation relative au blanchiment des capitaux et au financement du terrorisme, ainsi qu'à intensifier les réformes visant à promouvoir l'expansion des circuits financiers. Une légère accélération de la croissance mondiale en 2013 La croissance mondiale devrait atteindre 3,5 % en 2013, contre 3,2 % en 2012. Les principales sources de cette relance de l'économie trouve son origine chez les pays émergents, les pays en développement et les Etats-Unis. Le FMI précise que les risques de crise diminuent, mais les risques de dégradation restent considérables.