La branche « autres sociétés de financement » rassemblant les sociétés de financement, les banques offshores et les associations de micro crédit, enregistre en décembre 2012 un montant de 113,23 milliards de DH. Ce résultat arrive après une chute de près de 0,3% comparativement au mois de septembre. En glissement annuel, le rythme de croissance du compartiment « autres sociétés de financement » a été marqué par un ralentissement en passant de 6% jusqu'en 2011 à seulement 1,7% en 2012. L'origine de cette médiocre évolution est attribuable au ralentissement du taux de performance enregistré au niveau des sociétés de financement. Les crédits accordés par les sociétés de financement se sont établis à 4% au lieu de 6,2% suite à la contre performance des crédits à la consommation qui ont enregistré une chute de -8,4 %. Le seul accroissement qu'a connu le compartiment société de financement est celui des crédits bail accordés qui s'établit à 49,86 milliards de DH. Cette progression s'élève à 4,1 milliards de DH, soit l'équivalent d'une variation de + 9,1%. S'agissant des crédits accordés par les banques off-shore, cette branche a marqué pour le mois de décembre une performance de plus de 8%. En glissement annuel, les crédits accordés par les banques off-shore, selon les statistiques de la BAM, présentent une détérioration qui s'élève à -11,6%. Soit la plus importante baisse enregistrer depuis 2008. Ce recul a été constaté pour l'ensemble des objets économiques à l'exception des crédits à l'équipement qui affichent, pour leur part, une progression annuelle de 108,5% soit 4,4 milliards de DH, profitant notamment du démarrage de l'usine Renault de Tanger en 2012. Cette dégringolade est imputable essentiellement au repli de -34,7% des crédits de trésorerie destinés aux sociétés non financières privées. Les prêts à l'équipement ont, en revanche, plus que doublé, passant de 2,1 milliards à 4,5 milliards de DH. Selon les professionnels, cette dégradation de l'encours de crédits découlerait de l'arbitrage effectué par les entreprises qui ont jugé que le coût de financement était plus avantageux en dirhams justifiant leur recours aux banques locales. Conclusion: c'est un mauvais crû en 2012 pour les banques offshore qui semblent avoir été fortement impactées par le ralentissement de l'économie marocaine et par l'arbitrage au profit du financement en monnaie locale. 4,64 milliards de dirhams pour les micro crédits Pour ce qui est des micro crédits, ils ont affiché une timide progression de 1%, soit 4,64 milliards de dirhams enregistré en décembre 2012. Les créances en souffrances se sont creusées davantage avec une augmentation de 67%, supporté par les associations de micro crédit soit l'équivalent d'un montant de 351millions de DH en 2012. Ce constat a été révélé par la fédération nationale des associations de micro crédit (FNAM). La FNAM précise que cette aggravation des créances en souffrance est justifiée par un stock d'anciennes créances (qui vient s'additionner à la faible pluviométrie au niveau du secteur agricole l'année dernière). Par rapport à l'encours des crédits à la fin 2012, les créances en souffrance représentent 7,5%. Par type de crédit, les crédits accordés aux entrepreneurs individuels ont stagné à 3,9 milliards de Dh. Pour leur part, les crédits accordés pour l'habitat social ont chuté de 21% soit à 341 millions de DH. Bank Al-Maghrib avait annoncé son intention d'élargir à partir de décembre 2012 la couverture des statistiques monétaires aux banques off-shores et aux associations de micro crédit. L'élargissement des statistiques monétaires à ces 2 catégories d'institutions «n'a aucun impact sur la situation monétaire, mais permet de couvrir la totalité des crédits accordés aux agents non financiers et d'évaluer la position financière de ces derniers vis-à-vis de l'ensemble des sociétés financières», souligne BAM. La nouvelle version des statistiques monétaires a été enrichie par les comptes de patrimoine des banques off-shore et des associations de micro crédit, ainsi que par la ventilation des crédits distribués par ces sociétés, par objet économique et par secteur institutionnel. Ces nouvelles données, dont la périodicité est trimestrielle, seront diffusées un mois après la fin de chaque trimestre.