Les deux adversaires du Maroc en phase de poules ont quitté la Coupe d'Afrique des Nations samedi, en s'inclinant devant deux formations plus expérimentées. À Port Elisabeth, dans le stade de Nelson Mandela Bay, la sensation du premier tour (le Cap-Vert) n'a pas démérité face au Ghana, mais n'a pas su faire face à son manque d'expérience et d'efficacité. Les Blacks Stars se sont donc imposés par deux buts à zéro, grâce à un doublé de Wakaso. Dès l'entame, les coéquipiers d'Asamoah ont accaparé le ballon et on essayé d'empêcher les novices de développer leur jeu. Les « Requins Bleus » ont procédé par contre, par le biais du très remuant Ryan Mendes, qui a été très actif en première période. De retour des vestiaires, les Ghanéens ont été les premiers à porter le danger vers les buts adverses. Sept minutes après le sifflet de la reprise, Gyan Asamoah est fauché dans la surface de réparation. Wakaso, entré en jeu (46'), n'a pas tremblé devant le portier des Bleus et Blancs, et a offert une avance chère au Ghana, qui s'est recroquevillé ensuite en défense. Les raids de l'attaque cap-verdienne se sont enchaînés, devant des Black Stars sans éclat mais expérimentés. Le gardien Daouda fut d'ailleurs crucial, puisqu'il est intervenu plus d'une fois pour éloigner des « Requins » obstinés et audacieux malgré le résultat. En arrêts de jeu, et sur un corner renvoyé par la défense ghanéenne, Wakaso s'est retrouvé seul face au gardien du Cap-Vert. Il en a profité pour signer un doublé dans cette rencontre, scellant le passage des siens. Les hommes d'Antunes rebrousseront chemin tout en gardant les honneurs d'avoir atteint le quart de finale à l'issue de leur première participation en CAN. Le deuxième match des quarts de finale de la 29e édition de la CAN opposait le pays organisateur au Mali. Les sud-africains avaient glané le ticket du deuxième tour en occupant la première place du groupe A, et espéraient atteindre le carré d'or afin de réitérer l'exploit de 1996 (unique titre en CAN). Mais le sort en a décidé autrement, puisque le Mali s'est montré plus concentré et plus tranchant en tirs au but. Les Bafanas Bafanas ont pourtant été les premiers à annoncer la couleur. Ils ont trouvé le chemin des filets dès la 31e minute (but de Rantie qui sortira pour blessure quelques minutes plus tard). Les hôtes de la CAN ont dominé les ébats lors de la première période. Ils ont commencé la seconde sur le même rythme, mais les Aigles du Mali se sont ressaisis un quart d'heure après la reprise. Le patron Sedou Keita s'est alors érigé en sauveur, et a permis à son équipe de revenir au score (58'). Le match nul a persisté malgré le restant de la seconde mi-temps et les prolongations, obligeant les deux formations à recourir à la loterie des penalties. Un exercice que les Maliens ont largement réussi, face à un rival déboussolé par la pression (4-1). Les Aigles peuvent donc « continuer à rêver et pourquoi pas emmener l'ensemble du peuple malien en finale à Johannesburg. », selon les dires du sélectionneur Patrice Carteron qui a à cœur d'apporter de la joie à une nation qui souffre le martyre (conflit armé) depuis plus d'un mois. Hier, le carré final devait être complété, à l'issue des rencontres Côte d'Ivoire-Nigeria et Burkina Faso-Togo.