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Technopark : 180 entreprises privées de services postaux
Publié dans Le Soir Echos le 18 - 01 - 2013

«Perdre sa boîte postale porte indéniablement préjudice à toute société », affirme maître Mehdi Kettani. C'est ce dont souffrent les 180 sociétés du Technopark à Casablanca suite à la décision de fermeture du guichet annexe sis à l'enceinte même du Technopark. En vertu d'un contrat de bail à durée déterminée, la résiliation peut être effectuée par l'une ou l'autre partie en respectant un préavis. Le motif de cette clôture, décidée selon des sources proches du dossier, par Al Barid-Bank et non pas par le directeur générale de Poste Maroc, Ahmed Amine Benjelloun Touimi – comme souligné dans un communiqué de l'Association des sociétés du Technopark (ASTEC)- est la non rentabilité de ce guichet annexe. Une non rentabilité qui provient du niveau de loyer élevé et de l'incapacité à trouver un compromis entre les différents partis de l'affaire. Or, il semblerait que le loyer en question ne dépasse guère les 5 000 DH par mois avec un guichet tenu par un seul agent. Il y a quelque temps, il avait été proposé de mettre à disposition le local à titre gracieux et de payer les frais de la ressource de l'occupant. Autre point précisé, le Technopark compte 180 sociétés ce qui représente 1 500 salariés qui utilisent quotidiennement les services de la Poste.
Un bureau opérationnel depuis 2001
Dans le communiqué de l'ASTEC, diffusé en début de semaine, on peut lire que « historiquement, le bureau de Poste était opérationnel depuis 2001 avec un minimum de prestations. Les services de M. Benjelloun n'ont jamais pris au sérieux cette zone sinon, comment expliquer l'existence d'un éco-système intégré au sein de la zone (banque, services de proximité, réstauration, agences de voyages…) sans oublier le trafic à fort potentiel généré par les milliers de visiteurs par mois de la zone ». « Aujourd'hui, le fait que le directeur de la Poste impose aux entreprises de se débrouiller pour déménager leurs adresses vers un autre bureau postal, prouve qu'il ne mesure pas le niveau de préjudice qu'il cause aux centaines d'entreprises de cette zone technologique », s'indigne Taher Alami, secrétaire général de l'ASTEC.
Une offre de services complète
Actuellement les entreprises bénéficient sur le site du Technopark non seulement de l'accueil mais aussi des services d'accompagnement (restauration, sécurité, banque, OMPIC, CNSS, services communaux) et du soutien d'un éco-système technologique (Apebi, Maroc Numeric Fund, Centre marocain de l'innovation, Maroc Numeric Cluster, CETIC…). Plusieurs organismes publics et privés ont créé des antennes au sein de cette zone technologique pour contribuer à la réussite d'un modèle destiné à construire un espace d'innovation et de création dans les métiers de savoir.
Le ministre est le dernier recours
Contacté par le Soir échos, Omar Balafrej, directeur général de MITC, société gestionnaire du Technopark, a précisé qu'il n'y a qu'une seule chose à dire « j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour essayer de convaincre Barid Al Maghrib de revenir sur cette malheureuse décision qui va à l'encontre du développement de notre communauté composée de 180 start-ups et PME marocaines. Malheureusement, mes différentes initiatives n'ont pas suffit. Aujourd'hui, nous travaillons à trouver des solutions alternatives pour que nos entreprises ne soient pas trop pénalisées ».
Les membres de l'ASTEC plaident pour une intervention de Abdelakader Amara, Ministre du Commerce, de l'Industrie et des nouvelles technologies en sa qualité de membre du conseil d'administration de Poste Maroc. Sachant que le Ministre arbore également la casquette de président du Conseil d'administration de MITC et membre du Conseil de surveillance d'Al Barid Bank. Sans oublier bien évidemment que c'est son département qui porte le projet de déploiement de zones d'investissement (zones shores, technopolis, plateformes industrielles intégrées), dont la promesse est justement d'offrir en plus des locaux, une offre de service sur zone complète pour les investisseurs et leurs employés comprenant entre autres les services d'exploitation de la zone tel la maintenance des infrastructures, la sécurité, les services généraux comme les télécoms, la restauration, les services de santé, de banque, les services « business » comme un business center, un support au recrutement, une agence de voyage, etc. Ce retrait de la poste sonne-t-il la mort du modèle de zone technologique intégrée avec des services de proximité ?


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