Le gouvernement et l'opposition ont repris le dialogue politique afin de mieux définir le cadre de la tenue des prochaines élections locales, qui se tiendront le 3 février. Le gouvernement ivoirien a entamé hier un dialogue politique avec l'opposition, selon des sources officielles. Selon ces mêmes sources, les discussions devaient se porter sur la question des élections locales, notamment le cadre institutionnel dans lequel l'opposition participera aux prochaines élections municipales et régionales. D'autres aspects tels que la sécurité et le retour des pro-Gbagbo exilés étaient également au menu des échanges. Le gouvernement ivoirien et l'opposition renouent le dialogue qu'ils avaient entamé quelques mois auparavant. Alassane Ouattara, le chef d'Etat ivoirien. Main tendue « L'objectif est que nous puissions nous mettre au travail pour regarder les questions que nous avons soulevées telles que la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI) et le financement des partis politiques », a expliqué le porte-parole des partis de l'opposition membres du Cadre permanent de dialogue (CPD) Kabran Appiah. Pour le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan, la rencontre tire son importance dans le fait qu'elle permettra d'aplanir les divergences. A plusieurs occasions, les autorités ivoiriennes ont exprimé leur engagement à tendre la main à l'opposition et à œuvrer à ce que tous les fils et filles du pays puissent contribuer à sa reconstruction après la douloureuse période de la crise post-électorale. Pour mieux assurer la bonne organisation du scrutin électoral local, l'Opération des Nations-unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a initié une série de formations à l'intention des forces de sécurité ivoiriennes. Les séances qui se sont déroulées dans plusieurs régions du pays, ont notamment porté sur de nombreux points dont le rôle des officiers de la police judiciaire, le monitoring, l'observation et le respect des droits de l'homme pendant le processus électoral, le racket et la tenue d'un check point. Outre les forces de sécurité, les experts de l'ONUCI ont également sensibilisé des leaders communautaires et des organisations de la société civile. Pour l'organisation onusienne basée en Côte d'Ivoire, il s'agit de mieux outiller les partenaires afin de faire face aux prochaines échéances électorales. « Il était question de passer en revue les mesures prises pour protéger les droits de tout un chacun avant, pendant et après les élections », a précisé le représentant de la Division des Droits de l'Homme (DDH) de l'ONUCI, Etienne Allou. Le scrutin doit se tenir le 3 février. * Tweet * * *