La Banque mondiale appuie le Maroc pour gérer le risque de change suite à sa récente émission obligataire de 1,5 milliard de dollars, en exécutant un swap de devise ce qui élimine l'exposition au dollar sur la récente émission. « En échangeant la devise de l'émission obligataire du dollar vers l'euro, le Trésor améliore la composition de son portefeuille de dette extérieure, l'alignant ainsi sur le benchmark de référence ». Nizar Baraka, ministre de l'Economie et des Finances. La Banque mondiale a exécuté un swap de devise d'un milliard de dollars pour le compte du Maroc afin de gérer son exposition au dollar résultant de la récente émission obligataire. Cette opération s'inscrit dans la stratégie de gestion du risque de change du Maroc permettant ainsi de se couvrir contre les fluctuations entre le dollar, monnaie de règlement des remboursements obligataires, et l'euro. « Cette transaction est conforme à la stratégie que le ministère de l'Economie et des Finances a adoptée pour réduire l'exposition de son portefeuille de dette du Trésor marocain aux risques financiers, tels que les risques de change et de taux d'intérêt », confirme le ministre marocain de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka. « En échangeant la devise de l'émission obligataire du dollar vers l'euro, le Trésor améliore la composition de son portefeuille de dette extérieure, l'alignant ainsi sur le benchmark de référence », ajoute le ministre. « La Banque mondiale a observé une nette évolution de la culture de gestion des risques au niveau des gouvernements, bon nombre de pays adoptant un rôle actif pour gérer les risques avant qu'ils ne se matérialisent, au lieu de réagir aux chocs une fois qu'ils se sont produits », explique à ce sujet Madelyn Antoncic, Vice-présidente et trésorière de la Banque mondiale. Une première pour le Maroc Cette transaction constitue la première collaboration entre le Maroc et la Banque pour gérer le risque émanant d'engagements auprès d'institutions tierces, à travers la mise en place d'un swap de devise, sous un accord-cadre portant sur les produits dérivés. Le Maroc est l'un des premiers pays à signer un accord de ce type avec la Banque mondiale, sur la base du contrat-cadre ISDA (International Swaps and Derivatives Association), donnant accès à des instruments de couverture pour gérer les risques financiers. « La faculté de la Banque mondiale à offrir à ses pays membres des solutions pratiques pour traiter certains aspects financiers est primordiale », souligne la Vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Inger Andersen. « Cette transaction permet au Maroc de mettre ses programmes d'investissement et de développement à l'abri des variations des cours de change imprévues », poursuit Andersen. En effet, la Banque a continuellement recours aux marchés financiers pour gérer les risques sur son propre bilan ainsi que pour le compte de ses clients. Ses produits financiers peuvent permettre à ces derniers de financer leurs programmes et d'accéder à des instruments de gestion des risques pour réduire leur vulnérabilité à la volatilité des marchés financiers et des prix des matières premières ou encore au risque de catastrophes naturelles. * Tweet * * VN:F [1.9.21_1169] please wait… Rating: 0.0/5 (0 votes cast) VN:F [1.9.21_1169] Rating: 0 (from 0 votes)