En émettant un emprunt obligataire aussi audacieux, le Maroc a pu tester la confiance des opérateurs internationaux dans notre économie, qui s'est traduite par la faiblesse des taux accordés. Le maintien de la note du Maroc par les agences de notation internationales avec une perspective stable sont autant de gages face à une économie dont [...] En émettant un emprunt obligataire aussi audacieux, le Maroc a pu tester la confiance des opérateurs internationaux dans notre économie, qui s'est traduite par la faiblesse des taux accordés. Le maintien de la note du Maroc par les agences de notation internationales avec une perspective stable sont autant de gages face à une économie dont la croissance en 2013 devrait avoisiner les 4 % selon le porte-parole du gouvernement, se basant sur la maturité des projets d'infrastructures lancés les années précédentes. Dans un contexte où les réserves en devises sont au plus bas, les besoins en financement des grands chantiers aussi importants, il est nécessaire que cet argent soit mobilisé pour l'investissement, comme annoncé, et non pas pour couvrir les frais de fonctionnement du gouvernement. Restera à financer les secteurs sociaux et les dépenses de la Caisse de compensation qui sont autant de bombes à retardement. Le temps, hélas, ne joue pas en faveur des acteurs publics du pays, qui doivent affronter les joutes politiciennes de leurs adversaires et les attentes concrètes des citoyens dans un contexte où les flux financiers sont au ralenti pour un bon moment encore. C'est en tenant compte de toutes les contraintes de cette combinaison que le Maroc doit trouver le moyen de tirer son épingle du jeu sans grever son futur en faisant supporter aux générations à venir le poids d'une dette qui pourrait vite asphyxier le pays si les choix retenus ne s'avéraient pas à la hauteur. Cet emprunt, qui devrait techniquement renflouer les réserves en devises et améliorer les conditions d'accès au crédit pas les entreprises, ne portera pleinement ses fruits que si les banques jouent le jeu. Dans un pays où nos banques ressemblent à des caisses d'épargne d'un temps révolu, il est vital que les banquiers prennent des risques et s'investissent dans la promotion et l'accompagnement des PME qui constituent l'essentiel de notre tissu économique. Il manque en effet un maillon à notre chaîne de création de valeurs, celui du soutien solide à l'investisseur qui crée de l'emploi et de la richesse, qui à leur tour vont générer des revenus pour l'état. Alors messieurs les banquiers, un peu de courage et sortez de votre tour d'ivoire. * Tweet * * VN:F [1.9.21_1169] please wait… Rating: 0.0/5 (0 votes cast) VN:F [1.9.21_1169] Rating: 0 (from 0 votes)