Comment faire de l'Afrique le continent du 21e siècle ? Ce fut l'une des interrogations de la cinquième édition des Medays. Plusieurs solutions ont été proposées. Brahim Benjelloun Touimi-ADG Délégué auprès de la Présidence BMCE Bank Le continent, fort de ses nombreuses potentialités, ne parvient toujours pas à connaitre une ascension économique. De nombreux experts africains et internationaux ont essayé de diagnostiquer les raisons de ce paradoxe. Selon le premier du Mali, Cheikh Modibo Diarra, « l'Afrique dispose de plusieurs atouts pour devenir le continent du 21e siècle. Le continent compte aujourd'hui 70 % de jeunes et la question du développement devient de plus en plus une vision commune et partagée par des africains ». Gunther Nooke représentant personnel du chancelier allemand pour l'Afrique abonde dans le même sens. Il estime que la carte d'identité de l'Afrique ne se résume pas uniquement aux crises politiques et difficultés économiques. Il convient, selon lui, de mettre l'accent sur son taux de croissance économique qui est le plus rapide dans le monde, le marché de la téléphonie mobile qui est en plein essor. Toga McIntosh Gayewea actuel vice-président de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest exhorte les dirigeants du continent à faire preuve de plus de réalisme. « Plusieurs projets ont été élaborés mais jusqu'à présent on n'a pas constaté de grandes réalisations », regrette-t-il. Benjelloun-Touimi : améliorer l'esprit du partenariat C'est un secret de polichinelle. Les investissements économiques jouent un rôle d'accélérateur dans la croissance économique. Mais pour investir, il faut avoir des garanties. D'où l'importance de « développer les infrastructures notamment dans le secteur des transports pour être plus attractive aux yeux des investisseurs », relève Brahim Benjelloun-Touimi, Administrateur Directeur Général de BMCE Bank. En outre, il suggère d' « améliorer l'esprit d'entreprenariat au sein du continent, de renforcer l'intégration financière, et de développer la formation des ressources humaines ». Prenant le cas du Maroc, Benjelloun-Touimi explique que ce dernier « a considéré que l'Afrique est sa nouvelle profondeur stratégique, sa «nouvelle frontière de développement». Il se positionne à juste titre car il dispose d'une offre crédible pour d'autres pays africains, comme dans les domaines de l'électricité, de l'électronique, de l'énergie renouvelable, des nouvelles technologies d'information et de la Communication, dans le Médicament ou l'Habitat». Pour le premier gestionnaire de la BMCE Bank, « le Partenariat Public-Privé, xéno-afro-africain, représente la clé du succès d'une accélération significative de la croissance de nos économies au nom d'un développement durable, socialement équitable et régionalement équilibré, au profit de l'ensemble des composantes de notre Continent-patrie : l'Afrique». * Tweet * *