Les anciens de l'athlétisme ont récemment créé leur association. Lors d'une conférence de presse à Casablanca le 11 octobre, ils ont critiqué le niveau actuel de l'athlétisme marocain, surtout sous l'ère du président Abdeslam Ahizoune. Khalid Skah : « Il y a une marginalisation des anciens athlètes et une prédominance de personnes qui ne servent que leurs intérêts ». Il y avait d'anciens champions olympiques, d'anciens présidents, des dirigeants ainsi que de jeunes sportifs lors de la présentation de la nouvelle association marocaine des anciens internationaux d'athlétisme. La conférence de presse fut l'occasion de se rappeler le bon vieux temps : celui des victoires et des médailles d'or. « Nous ne sommes pas venus pour combattre les autres, d'ailleurs nous avons envoyé des invitations à tous les concernés, même le ministre de la Jeunesse et des sports » a souligné Mohamed Maazaoui, de la ligue de Casablanca et directeur de l'Association des courses sur route et marathon. Maazaoui tenait le rôle du modérateur lors de cette conférence.Il a parlé des problèmes que rencontrait la ligue du Grand Casablanca. « Nous n'avons pas où nous entraîner. Nous sommes quelque 28 clubs et en deux ans, la Fédération royale marocaine d'athlétisme nous a octroyé la somme de 70 000 dirhams, ce qui est peu pour notre nombre », a-t-il expliqué avant d'ajouter que le seul endroit où il était possible de s'entraîner dans la ville, était la Casablancaise. « Pourquoi est-elle fermée? » s'est indigné Haj Chafii, le fondateur de l'athlétisme marocain selon la présence. La conférence n'a pas été uniquement consacrée à la présentation de la nouvelle entité, comme l'avait annoncé Mohamed Samsam, président de l'association et ancien athlète, elle a aussi donné lieu à quelques règlements de comptes. Khalid Skah accuse L'ancien champion olympique, médaillé d'or sur le 10 000 m à Barcelone en 1992, n'a pas sa langue dans sa poche. Il a « accusé » la fédération de « servir uniquement ses intérêts ». « Cela fait six ans que l'athlétisme marocain est dans le déclin. Il y a une marginalisation des anciens athlètes et une prédominance de personnes qui ne servent que leurs intérêts. Nous devons nous unir. La fédération n'a plus de but sportif, c'est devenu une société privée », a critiqué l'ancien médaillé. Skah a également parlé de son collègue Hicham El Guerrouj « Hicham défend la fédération. Il s'est tourné vers elle après l'interdiction de son meeting (de Tanger, ndlr) ». Les anciens ont critiqué à l'unanimité le travail de la fédération d'Ahizoune, qu'ils considèrent comme un « parachuté ». « Il n'y a pas de démocratie au sein de la fédération, il n'y a que des décisions individuelles. Cela a crée un vide et c'est l'une des causes de cette triste affaire de dopage », a précisé Skah. À noter que la conférence a accueilli trois anciens présidents : Mohamed Noudir, le plus titré, Siraj Khalifa et Moumine Mohamed. Les conférenciers ont évoqué l'ère du président Lahlafi, qui à l'époque dirigeait l'instance avec seulement 60 millions de centimes… * Tweet * *