En 1963, le Maroc vit sa toute première législature avec le système bicaméral. Les 144 députés de la Chambre des représentants présidée par feu Abdelkrim El Khatib était élue pour quatre ans au suffrage universel direct, alors que celle des conseillers présidée par feu Mfadel Cherkaoui était élue pour six ans au suffrage indirect. Deux [...] En 1963, le Maroc vit sa toute première législature avec le système bicaméral. Les 144 députés de la Chambre des représentants présidée par feu Abdelkrim El Khatib était élue pour quatre ans au suffrage universel direct, alors que celle des conseillers présidée par feu Mfadel Cherkaoui était élue pour six ans au suffrage indirect. Deux tiers des conseillers étaient élus par un collège électoral composé des représentants des conseils communaux et un tiers par un collège composé des représentants des chambres professionnelles et des organisations syndicales. Depuis 1963, le Parlement a vécu différentes expériences tantôt éclaté en deux chambres, tantôt confiné en une seule. Pour ce qui est de la Chambre basse, l'Istiqlal et l'Union nationale des forces populaires (UNFP) rivalisent avec le Front de défense des institutions constitutionnelles (FDIC) fondé par feu Ahmed Reda Guedira, conseiller de feu Hassan II. Détient la majorité avec 69 sièges. Feu Mehdi Ben Barka est lors de cette même législature député de Rabat dans la circonscription du quartier populaire de Yacoub El Mansour. Il devient ainsi le leader de l'opposition. «Cette brève législature s'est soldée par un échec au terme de vingt mois pendant lesquels la courte majorité gouvernementale, la force de l'opposition, les scissions, les divers enjeux, les mécontentements multiples… ont eu raison de cette jeune expérience qui s'est interrompue avec l'état d'exception qui a duré de 1965 à 1970, jusqu'à l'adoption d'une nouvelle loi fondamentale», peut-on lire sur un récit historique sur le Parlement marocain. * Tweet * *