Le bateau de l'ONG Women on Waves est attendu aujourd'hui jeudi 4 octobre à 13 heures au port de plaisance Marina Smir près de Tétouan. Du côté des autorités marocaines, aucune réaction n'a été perçue. Les autorités n'ont pas donné leur autorisation ni signifié leur refus à l'ONG de pénétrer dans les eaux territoriales. Le voilier de l'ONG Women on Waves, qui pratique à son bord des avortements en haut de mer, dans les eaux internationales, devra arriver aujourd'hui en mi-journée à Tétouan. Le choix pour l'accostage a été porté sur le port de plaisance Marina Smir. L'annonce a été faite par voie de communiqué sur le site Internet de l'association néerlandaise. Cependant, il n'est pas sûr que le navire jette son ancre dans les eaux territoriales marocaines puisque les autorités n'ont pas donné leur autorisation ni signifié leur refus à l'ONG. « Nous allons voir ce qui se passera. Nous n'avons pas reçu de réponse de la part des autorités marocaines », indique Ibstissam Lachgar, membre du mouvement MALI. Une question s'impose toutefois : «Quelles sont les raisons du choix du port de Marina Smir ? ». « Nous avons opté pour le port de Marina Smir pour deux raisons. La première est liée à sa position géographique. Il est proche de l'Europe. La deuxième a trait au port lui-même puisqu'il est un port de plaisance, ce qui facilitera la concrétisation de notre action », précise Ibstissam Lachgar. Le médicament miracle… L'opération risque de créer de la zizanie, puisque la présence du bateau ne plaira certainement pas aux conservateurs. Le silence des autorités marocaines, quant à lui, a donné suite à plusieurs scénarios, notamment celui du déploiement d'une armada de policiers pour maintenir l'ordre aux alentours du navire. Par ailleurs, l'ONG néerlandaise Women on Waves a mis en place un numéro de hotline où elle vante les mérites et les vertus abortifs d'un médicament contenant le misoprostol vendu dans nos pharmacies sous la marque Artotec. Or, ce médicament est un anti-inflammatoire utilisé dans le traitement des affections rhumatismales. Des professionnels marocains ont déjà mis en garde contre l'usage détourné de cette spécialité en tant que médicament abortif. Certains se sont même indignés du fait qu'une telle spécialité se vend dans les officines car cela risque de favoriser la pratique d'avortement hors contrôle médical. La problématique de l'avortement clandestin nécessite une action urgente. Des associations nationales ont toujours milité pour une autorisation partielle pour réduire l'ampleur du phénomène. * Tweet * *