L'art contre la pauvreté et l'exclusion. Une solution qu'offre l'INDH aux habitants de Ben M'sick, à travers le nouveau complexe culturel Hassania, inauguré vendredi dernier à Casablanca. Le nouveau complexe culturel abrite un atelier de peinture pour les élèves des écoles publiques de la région. Après l'hôpital préfectoral, les centres socio-éducatifs ou encore le centre d'hémodialyse, l'arrondissement de Ben M'sick se voit aujourd'hui agrémenté d'un autre fleuron de l'INDH, à savoir : le complexe culturel Hassania. Portant le nom du quartier qui l'accueille, l'espace a été inauguré vendredi dernier en présence du wali du Grand Casablanca, Mohamed Boussaid, du président de la Commune Urbaine de Casablanca, Mohamed Sajid, du gouverneur de la préfecture des arrondissements de Ben M'sik, Mustapha El Kheidri et du vice-président du Conseil de la ville de Casablanca, Mohamed Joudar. « Il vient répondre à un besoin exprimé par la population de la région. Le besoin d'un espace culturel permettant d'exercer plusieurs activités » nous dit Abdelkader Hosni, chef de la division des actions sociales des préfectures des arrondissements de Ben M' sik. L'enveloppe budgétaire dédiée à ce projet s'est élevée à 5 200 000 DH, totalement pris en charge par l'INDH. S'étendant sur 400m2, cet édifice original de trois étages, plus un sous-sol, peut accueillir plus d'une centaine d'amoureux de l'art. Un espace « pluriel » Le nouveau complexe culturel abrite un atelier de peinture pour les élèves des écoles publiques de la région. Au Sous-sol, un atelier de peinture pour les élèves des écoles publiques de la région. Au premier étage un espace de vente, dédié aux produits issus des associations locales et une bibliothèque équipée d'une salle de lecture et d'un espace multimédia connecté au web. Et enfin le troisième étage, qui accueille désormais l'annexe de l'Ecole supérieure des Beaux-Arts de Casablanca. « Chaque année, on reçoit en moyenne entre 800 et 850 demandes d'admission à l'école, sur lesquelles on n'en acceptait que 40. Grâce à cette annexe, nous serons en mesure de doubler cet effectif », explique Abderahman Rahoul, Directeur de l'Ecole supérieure des beaux-Arts de Casablanca et de l'annexe de Ben M'sick. « Je pense qu'une annexe dans ce quartier, dont sont issus de grands noms du théâtre, du cinéma et des arts plastiques, est une manière de lui rendre hommage, ainsi qu'à son Histoire...Cela dit, Beaucoup de personnes croient que l'Ecole des Beaux-Arts se limite aux cours d'arts plastiques. Il faut savoir qu' il y a énormément de matières enseignées ici et qui ouvrent d'autres débouchées à nos étudiants comme le design intérieur, design d'objets, l'art graphique ou encore l'infographie. Le champ est ouvert aux talents potentiels, nous nous chargeons de les polir…». Galerie d'Art « Bassma »: l'art, vecteur de développement. Bassma, ou empreinte en français, est le nom de la galerie d'exposition du centre culturel Hassania, également inaugurée vendredi dernier. Nichée au rez-de-chaussé, elle accueille pendant deux mois une exposition intitulée « Art et INDH », où six artistes marocains et étrangers mettent en avant quelques-unes de leurs œuvres pour la bonne cause. Il s'agit de Khalid Bekay, Ahmed El Hayani, El Mehdi Mofid, Nawal Sekkat, Juan Manuel Reyes et Père de Ribot. « Lorsque l'on est à l'intérieur de cette galerie, on ne sait plus si on est en Europe ou au Maroc », indique Nawal Sekkat, artiste plasticienne. « Le but est de créer une galerie d'art de haut niveau dans la préfecture de Ben M'sick pour le développement de la région à travers l'art et la culture...C'est la première pierre d'un grand projet, qui souhaite servir de modèles à d'autres préfectures, aspire à rallier plus de galeries à sa cause et ambitionne surtout de s'ouvrir à l'internationale. ». A noter que 20% des recettes de cette exposition reviendrons à des centres sociaux de la préfecture. L'artiste peintre Ahmed Hayani met en évidence la démarche artistique et éducationnelle du projet: « En tant qu'artiste, je tente de mettre à jour les maux de notre société. J'en arrive toujours à l'éducation. Cette dernière doit reposer sur des piliers solides pour donner de bons résultats. L'Art est à mon sens, le premier de ces piliers. On le remarque à l'étranger. A paris, par exemple, il est omniprésent. Que ce soit à la gare ou dans la rue, on retrouve des sculptures, des expositions. L'art existe dans les moindres recoins de la ville. On sent que rien n'est fait au hasard, mais on conçoit surtout l'importance de l' art pour la société». Pour rappel, la commune urbaine de Casablanca prendra en charge les encadrants ainsi que la supervision des études de l'annexe de l'Ecole des beaux-Arts au centre culturel « Hassania ». * Tweet * *