La BAD vient de communiquer sur ses différents prêts et engagements financiers accordés au Maroc pour soutenir ses projets dans les énergies renouvelables. Grâce à ses 800 millions de dollars de prêts, le Maroc a pu maintenir ses projets, selon la BAD. Au cours du mois de mai 201, la BAD a approuvé un prêt de 168 millions d'euros provenant de ses ressources propres ainsi qu'un prêt concessionnel de 100 millions de dollars au MASEN. 800 millions de dollars. C'est le montant des prêts que la BAD (Banque Africaine de Développement) a accordé au Maroc pour accompagner ses ambitieux projets dans le domaine des énergies renouvelables en particulier pour le volet solaire et éolien, et ce sur le seul premier semestre de 2012. Le soutien ne s'est pas limité à l'apport financier mais également au volet technique notamment dans le cadre du projet d'énergie solaire à Ouarzazate, les fermes éoliennes et aussi le programme d'électrification rurale. L'objectif est de soutenir le Maroc afin qu'il réalise une augmentation de 42% de la part des énergies renouvelables à l'horizon 2020 et devenir ainsi l'un des leaders de la région en terme de production d'énergies renouvelables. Le Maroc, pionnier dans la région « Le Maroc a émergé comme l'un des pionniers dans le développement de ce secteur pour réduire les émission de carbone. Son programme très ambitieux de développement des énergies renouvelables est un modèle à suivre pour les pays de la région et dans le monde. Nous ne pouvons qu'être fiers d'accompagner le Maroc dans ces projets et le soutenir financièrement », a déclaré à cette occasion Hela Cheikhrouhou, directrice du département de l'énergie, l'environnement et le changement climatique au sein de la BAD. Soutien dans le solaire Pour rappel, rien que durant le mois de mai de cette année, la BAD a approuvé un prêt de 168 millions d'euros provenant de ses ressources propres ainsi qu'un prêt concessionnel de 100 millions de dollars provenant du Fonds pour les technologies propres (CTF) qui relève du fonds d'investissement climatique (CIF). L'objectif est de financer la première phase de la centrale solaire de Ouarzazate. Cette dernière vise la création de 120 à 160 MW pour sa première phase et 500 MW à pleine capacité, ce qui en fait la plus grande station solaire au monde. Le projet est structuré autour d'un partenariat public-privé et géré par l'agence marocaine de l'énergie solaire (MASEN). Le coût global du projet est estimé à 1,04 milliards d'euros. A côté de la BAD, d'autres institutions financières accompagnent ce projet à savoir la Banque Mondiale, la Banque Européenne d'Investissement, l'Agence Française de Développement, la Banque Allemande de Développement ainsi que le fonds pour le voisinage de la commission européenne. L'éolien, une priorité pour la BAD Mis à part le solaire, la BAD a été très active dans le domaine de l'éolien. La banque africaine de développement a en effet mobilisé un prêt de 359 millions d'euros sur ses propres ressources et un autre de 125 millions à partir du CTF (Fonds pour les technologies propres). Ce projet d'électrification rurale combinant éolien et hydraulique prévoit d'augmenter la capacité de production marocaine d'énergie électrique à plus de 1GW et de fournir du courant à près de 80 000 ménages dans 24 des régions les plus reculées du Maroc. Piloté par l'Office National de l'Electricité (ONE), le projet représente un montant global d'environ 2 milliards d'euros et doit être livré en 2017. L'équilibre financier de l'ONE serait compromis Sans la BAD et le financement du FCT, la capacité financière de l'ONE (Office national d'électricité) pour lancer le programme d'énergie éolienne à titre d'exemple serait gravement compromise et le programme pourrait être retardé ou modifié. De plus, l'équilibre financier de l'ONE sera très limité à cause des coûts énormes dus à la génération de l'énergie éolienne et les infrastructures nécessaires pour ce projet, en le comparant au coût moyen de l'énergie produite par l'ONE à partir de sources conventionnelles. * Tweet * *