La Banque africaine de développement (BAD) vient d'accorder un prêt supplémentaire de 151,4 millions d'euros à l'ONE pour financer le projet de centrale thermosolaire d'Aïn-Beni-Mathar. Un prêt supplémentaire de 151,4 millions d'euros vient d'être accordé par le Conseil d'administration de la Banque africaine de développement (BAD) à l'ONE pour financer le projet de centrale thermosolaire d'Aïn-Beni-Mathar à Oujda. Avec un financement global de 288 millions d'euros, la BAD est devenue le partenaire principal du projet en couvrant 66 % des coûts. Pour rappel, la BAD avait approuvé, en mars 2005, un premier prêt de 136,45 millions d'euros en faveur du projet. «Pour prendre en compte la forte augmentation de la demande d'électricité dans le pays ainsi que des retards dans la réalisation du programme d'investissement, qui risquaient de conduire à un déséquilibre important entre l'offre et la demande d'énergie sur la période 2008-2011, l'ONE a décidé un changement d'envergure du projet», selon un communiqué de la BAD. En injectant cette somme supplémentaire dans ce projet, l'Office national de l'électricité accroîtra la puissance installée à Aïn-Beni-Mathar qui devrait atteindre 470 MW dont 20 MW solaire. «Ce passage à une formule dite de «grande puissance» a fait augmenter le coût du projet, et c'est ce différentiel de financement que devrait contribuer à combler le prêt complémentaire de 151,4 millions d'euros approuvé par la BAD», selon la même source. Initialement, le projet devait porter sur la réalisation d'une centrale thermique conventionnelle à cycle combiné fonctionnant au gaz naturel tiré du gazoduc Maghreb-Europe (GME). Selon la fiche d'identité de ce projet, cette centrale devait être renforcée par l'énergie solaire provenant d'un champ de miroirs d'une surface totale de 220.000 m2 environ. L'évacuation de l'électricité produite devait être effectuée par trois lignes 225 kV vers les postes existants de Jérada (40 km), de Bourdim (80 km). La puissance totale maximale nette de la centrale devait être comprise entre 200 et 250 MW. En 2008, la contribution de la centrale devait atteindre 1590 GWh/an avec un productible solaire de 55 GWh/an. Mais ce projet a été réévalué en gardant les objectifs visés initialement. Le projet vise toujours la généralisation de l'accès à l'électricité et le développement des énergies renouvelables en vue de soutenir la croissance économique et la compétitivité des entreprises marocaines. Il a pour priorité de contribuer à la sécurisation de l'alimentation en énergie électrique du pays, à la diversification des sources d'énergie et à la réduction de l'émission des gaz à effet de serre, selon les responsables de la Banque africaine de développement. «Le projet n'a pas subi de changement dans sa description générale et ses composantes restent les mêmes. Toutefois, la capacité de production installée de la centrale a été accrue, passant de 250 à 470 MW, pour répondre à l'accroissement plus rapide de la demande en énergie du Maroc», annonce-t-on à la BAD.