Un an et demi après la révolution du Jasmin, la courbe des échanges commerciaux entre le Maroc et la Tunisie retrouve sa voie de croissance. À fin juillet 2012, ces échanges se sont améliorés de 11,6 % grimpant ainsi de près de 1,2 milliards de dirhams à plus de 1,3 milliards en glissement annuel. Les achats tunisiens en provenance de notre pays ont totalisé 684 millions de dirhams au terme des sept premiers mois de l'année en cours contre près de 387 millions en comparaison annuelle. Il semble que les ondes de choc de la révolution du Jasmin se sont stoppées, du moins sur le chapitre économique. En atteste la bonne reprise des échanges commerciaux entre le Maroc et la Tunisie. À fin juillet 2012, ces échanges se sont améliorés de 11,6 % grimpant ainsi de près de 1,2 milliards de dirhams à plus de 1,3 milliards en glissement annuel. Contrairement à la même période de l'année écoulée où les échanges bilatéraux ont affiché une contraction de près de 18 % en moyenne. Pour rappel, les ventes tunisiennes sur le marché marocain se sont chiffrées à 202,7 millions de dinars tunisiens (1DT=5,7 dirhams), au moment où les importations ont totalisé 70,3 MDT. Les dernières statistiques de l'Observatoire tunisien du commerce extérieur font état d'un bond spectaculaire des achats du pays de Moncef Marzouki en provenance de notre pays. Ils ont totalisé 684 millions de dirhams au terme des sept premiers mois contre près de 387 millions en comparaison annuelle. Ce qui laisse conclure que le solde de balance commerciale marocaine a tiré profit provisoirement de cette situation. Puisque le solde commercial bilatéral avait été presque toujours excédentaire au profit de notre concurrent direct. À fin juillet 2011, le solde commercial demeure toujours en faveur du pays du fameux Mohamed Bouazizi, avec un excédent de 132 MDT. Le Maroc 3e partenaire maghrébin de la Tunisie Avec ce total, le Maroc pointe à la troisième place à l'échelle maghrébine en tant que partenaire commercial de la Tunisie, avec une part de 15,9 % devant la Mauritanie (1,3 %). Il est en outre devancé par l'Algérie (47 %) et la Libye (35,7 %). En 2011, le solde s'est chiffré à 1,3 milliards de dirhams (voir encadré). Sur les cinq dernières années (2007-2011), les exportations marocaines ont perdu 23,2 % au moment où les importations se sont accrues de 6,5 %. Les données de l'observatoire tunisien laissent dégager également un envol remarquable de la position extérieure du pays. Un vent d'air frais souffle sur ces échanges avec les pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA). Et ce, en dépit des risques géopolitiques qui pèsent tel une épée de Damoclès sur la région de l'Afrique du nord. L'incertitude perdure Une année et demie après le séisme du printemps arabe, la Tunisie et la Libye (pire encore) pansent toujours leur plaies. Comme le montre le dernier rapport du bureau d'études britannique Business Monitor International (BMI) qui souligne que le risque politique des deux pays reste élevé. Le site africanmanager.com qui a rapporté l'information ajoute que la Tunisie et la Libye ont été classés respectivement 12e et 15e. Il paraît également qu' un an et demi après ce tournant historique, l'économique commence à reprendre là où le politique traîne toujours. Une reprise qui reste tout de même timide au vu que le taux de couverture des importations par les exportations s'est effondré de 223,2 % au lieu de 191,3 % en 2011. Pour ce qui est du solde commercial, il a pu garder la tête hors de l'eau marquant ainsi un excédent de 716,3 millions de dinars, soit une évolution annuelle de 9,4 % toujours sur la même période de référence. Sachant que ce sont les achats en provenance de l'étranger qui ont tiré vers la hausse cette dynamique. D'après l'observatoire tunisien, les importations tuniso-maghrébines ont marqué une montée en flèche spectaculaire de 47,6 % s'élevant ainsi à 784,4 millions de dinars contre 531,3 millions. Il en est de même pour les ventes à l'étranger mais pas au même rythme. Les exportations tuniso-maghrébines ont enregistré sur les sept premiers mois de l'année en cours une relance notable de 26,5 %;1,5 milliards de dinars contre 1,1 milliards de dinars sur un an. * Tweet * *