A fin juillet 2011, les échanges bilatéraux ont affiché une contraction de près de 18% en moyenne. Signe des temps : la courbe de l'atonie des échanges commerciaux entre le Maroc et la Tunisie poursuit sa remontée. Une atonie à attribuer bien sûr aux ondes de choc de la révolution du jasmin. Conséquence : contraction des échanges bilatéraux de près de 18% en moyenne à fin juillet. Ce repli a touché également les autres pays du Maghreb arabe (Libye, Algérie et Mauritanie). A en croire l'Observatoire du commerce extérieur de notre pays voisin qui a annoncé dernièrement ces chiffres, les ventes tunisiennes sur le marché marocain se sont chiffrées à 202,7 millions de dinars tunisiens (1DT=5,7 dirhams). Au moment où les importations ont totalisé 70,3 MDT. En somme et malgré le contexte économique mondial tourmenté, le solde commercial demeure toujours en faveur du pays du jasmin, avec un excédent de 132 MDT. Avec ce total, le Maroc se positionne comme troisième partenaire commercial à l'échelle maghrébine, avec une part de 15,9% devant la Mauritanie (1,3%). Il est en outre devancé par l'Algérie (47%) et la Libye (35,7%). Les dernières statistiques de l'Office des changes laissent dégager une baisse des importations marocaines, passant ainsi de 1,028 milliard de dirhams à fin juin 2010 à 931,5 millions de dirhams un an après. En revanche, les exportations ont annoncé une hausse peu significative, grimpant ainsi de 475,6 à près de 510 millions de dirhams sur la même période de référence. Parmi les secteurs qui ont profité de ce gain conjoncturel, l'huile de pétrole et lubrifiants, avec 55,6 millions de dirhams et les voitures industrielles (36,1 millions de dirhams). Cette hausse cache tout de même un net repli des ventes de certaines activités considérées jusque-là comme importantes dans l'offre exportable nationale. À titre d'exemple, on cite les expéditions des câbles électriques qui ont totalisé 97,3 millions de dirhams contre 107,8 millions de dirhams un an auparavant. Idem pour les médicaments (-25%) et les bateaux de mer (-100%). De là se pose encore une fois cette question : quel intérêt résultera-t-il de ces accords de libre échange signés entre le Maroc et ses partenaires économiques ? Cette question est d'autant plus importante que les difficultés de notre concurrent traditionnel n'a pas fait le bonheur de notre tissu économique. D'une manière générale, le reflux des échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays du Maghreb Arabe est dû en partie au retrait des activités dans certains secteurs jugés prioritaires pour l'économie tunisienne. Il s'agit en fait des industries mécaniques (-167,1 MD), les industries diverses (-109,1 MD), les phosphates et dérivés (-36,8 MD) et le textile habillement (-100 mille dinars), toujours selon la même source. Mis à part le secteur de l'agriculture et des industries alimentaires. À noter que le secteur des industries non manufacturières n'est pas le seul à avoir subi les contrecoups de la mauvaise conjoncture. Le secteur des services en est un parmi ceux qui ont suscité le plus de préoccupation. Il suffit de donner l'exemple du tourisme qui a affiché des contre-performances historiques. Selon bon nombre de sites d'informations, cette activité aurait chuté de plus de 60%. Bien que l'on ait annoncé dernièrement une reprise timide des réservations des tour-opérateurs. Le Maroc a importé de la Tunisie durant les six premiers mois de l'année en cours essentiellement des produits agricoles et ceux manufacturés. Il s'agit des dattes dont les achats ont passé de 228,8 millions de dirhams à 217 millions de dirhams entre juin 2010 et juin 2011. SuiivIes des huiles végétales brutes (215 contre 89 MDH), des produits chimiques (89 contre 73 MDHS), papiers finis et ouvrages en papier (43,9 contre 54,1MDHS), fils et câbles pour l'électricité (70,5 contre 52 MDHS)…