Le Bigger's Better a atterri cette année, pour la première fois hors d'Europe, au Maroc. La soirée de boxe professionnelle a été organisée par le Mazagan Beach Resort qui s'est transformé, le temps d'une nuit, en un complexe sportif. Abdelilah Rahilou, promoteur de l'évènement sportif Bigger's better. Huit poids lourds de plusieurs pays, dont un Marocain, se sont donné rendez-vous à Mazagan pour la soirée du Bigger's Better. Le prix de la soirée, 15 000 Dollar, a été remportée par le Français Fabrice Aurieng qui a remporté trois combats dont la finale. « Nous ne savons pas qui va boxer qui. Nous choisissons les boxeurs en fonction des circonstances. Nous avons un boxeur de la région et là, à cause du marché télé, nous étions obligés de choisir un Polonais, un Roumain et un Allemand. Moins lourd…? «Bigger's Better c'est : le plus gros est le meilleur et les combats sont faits au tirage au sort. Le moins léger du tournoi (88Kg) boxe le plus lourd (116 kg) dans le premier quart de finale », nous explique Bruno Wartelle, coordinateur de l'évènement. Le choix du Maroc, premier pays hors Europe à abriter cette prestigieuse compétition, n'était pas un hasard. « Nous avons un calendrier à respecter. Nous avons six mois à l'avance pour préparer l'évènement, donc nous commençons à sélectionner les endroits où nous irons. La priorité c'est le lieu, la qualité de la salle et la qualité de la production. En plus de cela, nous devons nous appuyer sur le prometteur local avec qui nous pouvons faire le deal. Nous connaissons les Rahilou (Khalid et Abdelilah, ndlr). Le Maroc nous a assurés tout cela. On est venu », confie au Soir échos Bruno Wartelle, coordinateur de l'évènement. Pour le règlement, c'est simple : « Nous avons notre propre cahier des charges qu'il faut respecter. Ce soir, nous avons sept caméras, 1 000 Kw de lumière, un ring dans les normes internationales et huit boxeurs dont un Marocain : Adil Atmari », poursuit Wartelle. Entretien avec Abdelilah Rahilou, promoteur de Bigger's better. « Je décèle les futurs talents, » Quel est votre rôle dans cet évènement ? Je suis promoteur de l'évènement au Maroc. Je suis chargé de promouvoir la boxe professionnelle marocaine au Maroc et à l'international. Je travaille en collaboration avec le groupement national de boxe professionnel (GNBP) qui a été créé par Khalid Rahilou. Le siège est à Casablanca. Le GNBP a pour but d'aider le sport professionnel marocain à exploser à l'échelle nationale, continentale et internationale. Moi, j'en suis le technicien. Je décèle les futurs talents, je les manage et je fais attention à leur carrière. Je les défends également auprès des commissions de classement, auprès des fédérations continentales et mondiales. Nous essayons aussi d'attirer ces fédérations ici au Maroc pour pouvoir aider un marocain à disputer un championnat du monde comme nous l'avons déjà fait l'année dernière place Jamaâ El Fna et à plusieurs reprises pour un championnat d'Afrique. Adil Atmari boxe-t-il au Maroc ou en France ? Il boxe dans son pays et dans le monde entier, mais cet évènement est particulier. C'est un concept qui est diffusé sur Eurosport. Donc, on est en boxe professionnelle mais aussi dans du spectacle parce que la boxe Pro c'est ça : du spectacle et du plaisir pour les téléspectateurs, mais ça reste du sport. Quelle est la différence entre boxe amateur et professionnelle ? La boxe amateur, c'est la boxe qu'on a vue aux JO avec les casques et les T-shirts. La réglementation et l'approche du combat n'est pas la même. Pour la boxe professionnelle, c'est ce qu'on voit partout : sans casque, torse nu et il y a plus de rounds. Le règlement de la boxe professionnelle est différent, le jugement également puisque les boxeurs sont jugés par des appréciations de juges et non pas par une scoring machine. C'est un peu plus dur et plus impressionnant et spectaculaire. Pourquoi avez-vous choisi Adil Atmari ? J'ai pensé à Arjaoui de l'équipe nationale. Bien sûr, c'est le premier à qui j'ai pensé mais comme vous savez, il vient de disputer les Jeux olympiques. Je pense que c'est un petit peu dangereux de le mettre dans un tournoi quinze jours après, alors qu'il vient d'effectuer une grosse préparation plus les combats aux JO. Adil Atmari est le seul poids lourd professionnel licencié au GNBP qu'on a ici au Maroc. Que fournissez-vous pour organiser ce genre de compétition et qu'est-ce que vous gagnez en contrepartie ? Pour l'instant, je donne tout et je ne gagne rien (rires). C'est moi le promoteur et c'est moi le financier et comme nous n'avons pas de sponsor, nous avons auto-financé le projet. Combien l'évènement vous a-t-il coûté? En tout, je pense 700 à 800 mille dirhams entre les bourses des boxeurs, les voyages, etc. Cela nous a coûté cher mais ce n'est pas grave puisque nous en avons envie, nous croyons en la boxe professionnelle et nous aimons le Maroc même si nous vivons à l'étranger. Je crois que nous avons réussi puisqu'on a déjà un champion du monde, Ismail El Massoudi. Nous avons des champions dans le monde entier. On les voit mais personne ne les aide, nous sommes là pour ça. Est-ce qu'il y a une coordination avec la fédération royale marocaine de Boxe ? Bien sûr. Le GNBP est sous l'égide de la FRMB. C'est elle qui fédère toutes les boxes au Maroc. Sans leur autorisation, nous n'aurions pas pu créer cet évènement. Il n'y a aucun problème. Ils sont invités et sans eux nous ne pourrons rien. Nous ne ferons pas n'importe quoi ici au Maroc. Qui fournit le ring et le matériel pour cet évènement ? Tout est fourni par le GNBP. C'est dans les normes internationales, c'est obligatoire sinon nous ne pouvons rien organier. Le ring fait du 7 sur 7, nous avons également des arbitres étrangers mais il y a un arbitre professionnel marocain, Monsieur Fadimi. * Tweet * *