Conseil de l'Europe : Rabat exprime son engagement envers la gouvernance locale, le développement durable et la coopération internationale    Le CESE appelle à l'élaboration d'un cadre juridique adapté aux besoins de l'industrie navale    Benjamin Netanyahu ne doit pas « s'affranchir des décisions de l'ONU » avertit Macron    France : Le CFCM s'indigne de ceux qui «défendent les crimes de guerre» à Gaza    Liban : Plus de 400.000 enfants déplacés en trois semaines par la guerre    Eliminatoires CAN 2025 : Après la victoire du Maroc, Walid Regragui satisfait des nouveaux joueurs    Plus de 10 000 participants attendus au Marathon international de Casablanca    Qualifs. CAN Maroc 26: Huit nations déjà qualifiées, le Ghana fort probablement absent !    Morocco dominates Central African Republic 4-0    Morocco signs MoU with Belgian counterpart to fight transnational crime    South Africa and Namibia welcome CJEU ruling on Western Sahara    Immigration : L'UE examine la possibilité de créer des centres de retours pour migrants en pays tiers    Revue de presse de ce mercredi 16 octobre 2024    L'Iran "répondra" à toute attaque israélienne, affirme Téhéran au chef de l'ONU    Médicaments et prestations médicales : L'urgence d'une nouvelle tarification nationale [INTEGRAL]    La Russie vient d'expédier vers le Maroc 8500 doses de tuberculine    Airbus: la RAM a-t-elle raison d'aller voir ailleurs?    Qualifs.CDM26. AMSD: L'Argentine et le Brésil prolifiques!    Qualifs. CDM 26. Asie: Sellami respire, Mancini bientôt remercié !    Foot: Le Français Hubert Velud, nouvel entraineur de l'AS FAR    Thomas Tuchel nommé nouveau sélectionneur de l'Angleterre    Femmes rurales : Entre marginalisation et émancipation    Cours des devises du mercredi 16 octobre 2024    Angola. Quand le pétrole va, tout va    Démantèlement d'un gang à Casablanca utilisant InDrive    Le temps qu'il fera ce mercredi 16 octobre    Le propriétaire de City Club placé en détention préventive à Oukacha    Gastronomie. Les saveurs camerounaises présentées à Yaoundé    Marrakech : La 6ème édition de "World Folklore Days" célèbre "L'héritage de la paix"    L'OTAN envisage de réunir le Maroc et l'Algérie    Après l'Algérie, l'Afrique du sud et la Namibie se félicitent des arrêts de la CJUE    Les éducateurs du préscolaire durcissent le ton en raison des exclusions    Agadir: Inauguration de l'Institut national thématique de recherche en eau    Le Top Management dans le Secteur Nucléaire : Enjeux, Motivation et Gestion du Personnel    Armement : Les industriels français veulent faire leur grand retour au Maroc    Concours : DS Art Talents consolide son engagement pour l'art    Rabat : Art Explora, l'odyssée culturelle qui éveille les sens    L'Algérien Cheb Bilal persona non grata au festival de la pomme de Midelt    Rabat: Célébration de la langue et de la culture italiennes    Le président de la Conférence des maires US salue la Vision Royale de développement des villes du Sahara marocain    Dialogue bilatéral : Lotfi Bouchâra rencontre Mikhaïl Bogdanov à Moscou    Ouverture de la session d'automne du 45e moussem culturel international d'Assilah    Sahara : De Mistura remet un rapport à Antonio Guterres    Le Maroc et la Belgique signent un mémorandum contre la criminalité transfrontalière    Foot: L'AS FAR se sépare de son entraineur Czeslaw Michniewicz    Le Maroc célèbre mercredi le 49ème anniversaire de l'annonce de la glorieuse Marche Verte    Sahara: Le Qatar réaffirme son soutien au plan d'autonomie dans le cadre de la souveraineté du Maroc    « La labellisation du caftan le protégera contre la spoliation »    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«MSF a effectué plus de 1 000 consultations en 2011» | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 22 - 08 - 2012

La Journée mondiale de l'aide humanitaire a été célébrée dimanche 19 août sous le thème « Nous sommes des travailleurs humanitaires ». Une occasion pour mettre la loupe sur les activités humanitaires de l'ONG Médecins sans frontières (MSF) au Maroc à travers cet entretien avec son coordinateur général, David Cantero.
David Cantero, coordinateur général de Médecins sans frontières au Maroc.
Médecins sans frontières s'implante la plupart du temps dans les zones de conflit, qui-est-ce qui motive votre présence au Maroc, un pays stable ?
Effectivement, Médecins sans frontières est présent au Maroc depuis 1997. MSF est une organisation médicale humanitaire qui apporte son aide aux populations victimes de conflits armés. Nous intervenons également en cas d'épidémies, de choléra, de la rougeole ou de l'ébola en Ouganda en ce moment, dans les catastrophes naturelles mais aussi avec des populations en situation précaire. Au Maroc, nous travaillons avec des migrants subsahariennes, une population très vulnérable avec des besoins humanitaires et médicaux spécifiques à cause de sa situation particulière et leurs conditions de vie. Nous menons notre travail toujours de façon indépendante sans aucune discrimination raciale, religieuse ou politique.
La prise en charge des immigrés constitue un point focal dans vos projets. Pouvez-vous nous faire un état des lieux ?
MSF développe un projet à Rabat et un autre dans la Région de l'Oriental. À Rabat, les principales activités menées sont la prise en charge médicale et psychologique des victimes de violences sexuelles, la délivrance de soins médicaux dans les jours suivant l'agression sexuelle ; l'inclusion des survivants de violences sexuelles dans les programmes de suivie prénatale, accouchement, contrôle postnatale, et Programme nationale de lutte contre le Sida. En 2011, MSF a pris en charge 175 victimes de violences sexuelles et a réalisé 106 consultations psychologiques. MSF veut améliorer l'état de santé des migrants subsahariens les plus vulnérables ainsi que leurs conditions de vie et leur dignité. Au cours de l ́année passée, MSF a effectué plus de 1 000 consultations médicales et environ 970 accompagnements des différentes structures de santé à Oujda. Les équipes médicales ont aussi répondu à plus de 130 urgences médicales. Les femmes et enfants migrants subsahariens sont particulièrement exposés à toutes sortes de violence et d'abus au cours du voyage et à leur arrivée au Maroc. Les survivants de violences sexuelles ont besoin de soins de santé, incluant la prévention de l'infection VIH et autres infections sexuellement transmissibles (IST) ainsi que les vaccinations contre l'Hépatite B et le tétanos. En 2011, MSF a traité 43 cas de violence sexuelle à Oujda, dont 77% ont survécu à au moins deux épisodes de violence. . Au total, MSF a fourni une assistance psychologique à 900 personnes environ. En collaboration avec une association marocaine, la Fondation Orient-Occident, MSF a commencé des activités psycho-sociales avec les premiers ateliers de cuisine pour les femmes MSS et les activités groupales pour les mineurs non-accompagnés (ateliers informatiques et autres).
Est-ce que MSF développe d'autres programmes pour d'autres catégories de la société marocaine?
MSF démarre en 1999 avec un projet d'amélioration de la santé materno-infantile dans un quartier de la commune de Mers el Kheir à Temara, où nous avons construit la maternité. Par la suite, en 2002, nous avons lancé à Casablanca un projet d'amélioration des conditions socio-sanitaires de la femme en situation de marginalisation socio-économique, destiné aux mères célibataires, aux professionnelles du sexe et aux petites bonnes. C'est seulement en 2003 que MSF commence à travailler avec les migrants subsahariens (MSS), en raison de leur vulnérabilité et le manque des organisations qui travaillaient avec eux à cette époque. Toujours cherchant à porter secours et assistance aux populations les plus vulnérables.
Est-ce que vous collaborez avec des structures sanitaires et des associations dans vos activités ?
Bien sûr, notre stratégie prioritaire est toujours de travailler main dans la main avec des structures de santé marocaines. A Rabat, nous sommes membres de la Plate-forme Protection des Migrants formé par dix organisations nationales et internationales qui travaillent dans ce domaine. Nous travaillons de concert pour améliorer la prise en charge, le suivi et l'accompagnement médical, psychologique et judiciaire des migrants. Aussi, en vertu d'un accord de partenariat signé avec le Ministère de la Santé, nous collaborons avec les Unités de prise en charges des femmes victimes de violences de Rabat. Au niveau d'Oujda, nous travaillons très étroitement avec la délégation régionale de Santé de l'Orientale. Nous avons une très bonne relation avec l'Hôpital Al Farabi et la Protection Civile et nous travaillons en réseaux avec les organisations marocaines non gouvernementales qui travaillent dans cette région.
Rencontrez-vous souvent des entraves dans votre mission ?
Le fait de travailler avec une population considérée « illégale » rend notre travail plus difficile, surtout dans certaines zones du pays, comme c'est le cas à Nador où on a eu des difficultés d'accès l'année dernière.
Quels sont actuellement les défis majeurs de MSF ?
Accroître notre présence ainsi que celle des autres ONG à Nador pour pouvoir mieux faire face aux besoins des migrants surtout venir en aide au grand nombre de blessés depuis juin. Nous allons essayer d'améliorer notre coordination avec les autorités de Nador pour mieux assister les migrants qui vivent une situation difficile. A Oujda, les besoins sont aussi énormes.
Nos aides humanitaires ne sont pas suffisantes et les ONG présentes ont des ressources très limitées. Nous faisons un appel aux bailleurs de fonds pour qu'ils fassent un effort pour appuyer ces organisations qui travaillent dans la région.
* Tweet
* *


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.