Les Chambres de commerce, d'industries et de services (CCIS) réélisent leurs bureaux pour un mandat de trois ans, en attendant la validation de leur nouveau statut par le Parlement. Hassan-Berkani-et-Moulay-Abdellah-Hassani Les élections des nouveaux dirigeants des 28 Chambres de commerce d'industries et de services (CCIS) ont débuté à la mi-juillet et se poursuivent en ce moment. Un timing peu habituel étant donné la période estivale et le mois de Ramadan. Pour arguer le choix de cette date, Driss Houat, président de la Fédération des Chambres de commerce, d'industries et de services explique que « les élections ont lieu en ce moment à cause du retard des votes des statuts des Chambres de commerce au Parlement. Pour les autres Chambres professionnelles, que ce soient celles de l'agriculture ou de l'artisanat, leurs statuts ont été votés bien avant, avec un mandat de 6 ans. En ce qui concerne les CCIS, il fallait tenir les élections parce que les mandats expiraient. Les dernières élections des bureaux avaient été tenues en juillet 2009 pour un mandat de trois ans. Et puisque les statuts n'ont pas encore été votés, nous avons dû faire les élections à nouveau pour un mandat de trois ans ». Les 3/4 réélus Sur les 28 Chambres de commerce, la plupart ont organisé leurs élections il y a quelques semaines déjà. « Certaines Chambres n'ont pas encore tenu leurs élections, déclare Driss Houat, parce que la majorité (deux tiers des votes selon les statuts des CCIS, ndlr) n'a pas été atteinte et ont donc été reportées. Mais toutes auront eu lieu d'ici la fin de la semaine ». À Agadir par exemple, Said Dor, membre de l'Istiqlal, a été réélu. À Tétouan également, le président sortant, Abdelatif Afailal, a été réélu. « La plupart des bureaux ont été reconduits », affirme Driss Houat. Près des trois quarts ont été réélus ». À Marrakech, Kamal Eddine Faher (PAM) a été réélu à la tête de la Chambre de commerce. À Laâyoune également, Tayeb El Moussaoui, du Parti de l'Istiqlal a été réélu. Même scénario pour les villes de Settat, Laâyoune, Oujda, Safi, ou encore Errachidia. A Rabat par contre, Larbi Ait Slimane (USFP) a succédé à Omar Deraji de l'Istiqlal. L'Istiqlalien Rafik Benasser a quant à lui succédé à Mohamed Abou El Haoul du Front des forces démocratiques (FFD) à la tête de la Chambre de commerce d'El Jadida. L'exception casablancaise À Casablanca, deux élections auraient été tenues la semaine dernière à la Chambre de commerce. La première a eu lieu le 7 août et a mené à la réélection de Hassan Berkani à la tête de la Chambre de Casablanca. La seconde aurait eu lieu le lendemain et aurait, selon L'Economiste, été remportée par Moulay Abdellah Hassani. Interrogé à propos de l'élection du nouveau président de la CCIS de Casablanca, Khalid Berrada, directeur de la Chambre, a déclaré au Soir échos : « En tant que directeur de la Chambre, je ne peux vous parler que du côté technique. Le côté politique relève des membres. Lors de la réunion de l'Assemblée générale effective tenue le 1er août, la majorité n'a pas été atteinte. Selon les statuts des Chambres de commerce, l'assemblée générale devait atteindre une majorité de deux tiers. Les statuts de la chambre sont clairs là-dessus. L'assemblée a donc été reportée au mardi 7. Tout s'est passé normalement, et nous communiquerons bientôt là-dessus. Cependant, certains se sont présentés plus tard, disant qu'ils n'avaient pas reçu de convocation pour la réunion du mardi. Le représentant de la wilaya, qui présidait la réunion, leur a donc suggéré de recourir à la justice, comme l'indique la procédure officielle ». Bien que l'élection ait été tenue le 7 juillet dernier, aucune annonce officielle n'a encore été faite, contrairement aux autres Chambres de commerce, dont les résultats officiels sont déjà annoncés sur le site du ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies. Concernant l'élection qui a eu lieu mardi 8 août, Khalid Berrada déclare :« Je ne peux pas vous dire ce qui s'est passé lors de cette réunion, je n'y étais pas présent. De plus, nous n'étions pas au courant de la tenue d'une telle réunion puisque les formalités n'ont pas été suivies ». * Tweet * *