En ce mois béni du Ramadan, le Soir échos vous fait découvrir quotidiennement les traditions ramadanesques dans le monde musulman. Gros plan aujourd'hui sur les coutumes sénégalaises. Le riz est au Sénégal ce que le Couscous est au Maroc ! A l'instar de ce qui se passe dans les contrées musulmanes, le Sénégal baigne dans la spiritualité durant le Ramadan. Les jeunes qui n'étaient pas très réguliers dans la prière remplissent les mosquées. La ferveur transparaît aussi au niveau du comportement. Plusieurs personnes, chapelets à la main, font des « Istighfaars » ou récitent des invocations. Des séances de Tafsiir du Coran et des causeries religieuses sont organisées dans les mosquées entre la prière du Dohr et celle d'Al Asr. Bon nombre d'associations en profitent pour organiser également des conférences religieuses. A l'image des « Dourouss Hassanie», un mouvement religieux « Dahiratoul Moustarchidina Wal Moustarchidaty » organise chaque année, des causeries dénommées « Universités du Ramadan » où de nombreux savants présentent des thématiques ayant notamment trait à la religion , à la science, à la politique et à la société. Les prières surérogatoires des nuits du Ramadan font foule. De nombreuses familles quittent leur demeures pour effectuer la prière avec l'assemblée. Les risques de rater le S'hor et la prière d'Al Fajr sont minimes car une heure ou deux heures avant la prière de Sobh, les muezzins réveillent les populations. Dans certains quartiers, la tâche est souvent dévolue à des individus. Les médias aussi ne sont pas en reste. Les chaînes de télévision et les stations radio modifient leurs grilles de programmes en proposant des émissions religieuses au public. Riz au poisson, l'indispensable ! Le riz est au Sénégal ce que le Couscous est au Maroc ! Il est impensable pour un Sénégalais de zapper le riz au poisson de ses habitudes alimentaires. De surcroît pendant le Ramadan. La majorité des familles sénégalaises consomment ce plat lors du f'tour. Elles ont le choix entre le riz blanc ou rouge. Après la dégustation, on a droit à un dessert souvent composé de jus d'osseille (bissap), de gingembre ou du miel mélangé avec du lait sucré (Thiakry). Aussi, des plats sont acheminés à la mosquée pour le F'tour. Parallèlement, la municipalité de Dakar organise souvent des f'tours collectifs. Des bâches sont installées le long des grandes artères de la capitale pour permettre aux usagers et automobilistes de couper le jeûne. Des groupes de jeunes dénommés « Baye Fall » arpentent les routes pour distribuer des dattes et du café aux passants. « Soukarou Koor », le casse-tete des épouses Le Ramadan c'est aussi l'occasion pour les épouses de choyer la famille de leurs maris. La tradition voudrait qu'elles comblent de cadeaux leurs belles-mères, belles-sœurs ou beaux-mères. Ces présents sont souvent constitués de repas copieux, de tissus, d'argent, de paquets de sucre,etc. D'après certaines sources, cette pratique unit le couple. Certaines femmes – qui ont des coépouses – concurrence oblige, font tout pour remporter le graal du plus offrant. D'autres n'hésitent pas à faire « l'impossible » pour obtenir les compliments des beaux-parents.. * Tweet * * *