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Privilégier l'économique sur le politique | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 06 - 08 - 2012

S'érigeant contre la menace d'une « dérive politicienne », le ministre de l'Economie et des finances est monté au créneau pour un retour à l'effort et au déploiement économique. Le fait même qu'il ait pris l'initiative d'organiser un séminaire de travail du gouvernement, ce lundi 6 août, au beau milieu de la saison estivale, en dit long sur sa détermination à relever le défi.
Nizar Baraka veut renforcer la solidité des fondamateux économiques du Maroc, loin de tout enjeu politicien.
« A présent, il faut quitter la logique politique qui prédomine au détriment de l'efficacité économique nécessaire, il faut échapper au politique exclusif qui suscite des attentes encore plus grandes... ». En un mot, il faut en finir avec le bavardage qui ne cesse de prendre des allures de règlement de comptes. La rédhibitoire volonté ainsi exprimée est celle de Nizar Baraka, ministre de l'Economie et des finances, qui a décidé de battre le pavé, de mobiliser les énergies pour un retour à l'effort et au déploiement économique , et de briser la quadrature du cercle infernal du politique pour le politique. En d'autres termes, associant le gouvernement à son initiative, il entend privilégier l'économique sur le politique...Ce lundi 6 août marquera d'une pierre blanche l'activité du gouvernement et, en particulier, celle du ministère de l'Economie et des finances. Nizar Baraka interviendra ce même jour devant ses confrères pour faire un plaidoyer pro domo de la politique économique mise en œuvre depuis six mois maintenant par le gouvernement. Après la prestation controversée de Abdelilah Benkirane à la deuxième Chambre, il y a quelques semaines, dominée par le thème de la corruption l'intervention du ministre de l'Economie et des finances, vendredi dernier, devant les représentants de la Commission des finances de la Chambre des représentants, comme aussi dans ses déclarations aux journalistes ou à la chambre des Conseillers, samedi, Nizar Baraka ne se départit guère de sa conviction, chevillée au corps : « nous avons frôlé le désastre, mais l'économie marocaine résiste aux aléas » !
Le combat de la confiance
Ce ton relève à la fois de l'alerte et d'un impératif de rassurer l'opinion. Il obéit à la dialectique propre aux pédagogies gouvernementales. Nizar Baraka estime, en effet, révolu le cap de la menace d'une récession qui viendrait paralyser le pays ou bloquer ses projets. Depuis quelques jours, il se fait le héraut d'un combat multiforme, celui de la confiance, plutôt du retour de la confiance quelque peu perdue. Il n'a de cesse d'agiter que, au pire des cas, aujourd'hui ou demain, le Maroc se prévaudra de la ligne LPL (Ligne de précaution et de liquidité) que le Fonds monétaire international(FMI) a instituée en novembre 2011 en faveur des pays émergents, dont l'économie présente « à priori » des fondamentaux solides, mais qui, par inadvertance, pourraient être soumis à des incidences, des difficultés jugées passagères. La LPL à laquelle le Maroc a souscrite est, de l'avis même du ministre de l'Economie et des finances, une sorte de « facilité de caisse » dont dispose désormais le gouvernement et sur laquelle il pourrait prélever au fur et à mesure de ses besoins. Au titre d'une convention signée avec le FMI, le Maroc a donc obtenu le montant de 6,2 milliards de dollars, à vrai dire un trésor de guerre pour parer aux éventuelles difficultés.
Non au PAS, oui au redressement
Le ministre de l'Economie et des finances, à coup sûr sensible aux multiples sirènes et aux voix qui s'élèvent, à tort ou à raison, pour en appeler à un autre Plan d'ajustement structurel (PAS) et décrier une certaine inertie du gouvernement, ne manque pas de s'irriter à cet égard : « Pas question de PAS ou de doctrine analogue », dit-il en substance ! La logique qui voudrait, et ce fut le cas dans les années quatre-vingt, que le FMI dicte ses règles et sa politique économique au Maroc n'est pas d'actualité, quand bien même une crise grave surviendrait. La volonté du gouvernement, dont le ministre traduit la volonté économique et financière est de maintenir le cap des avoirs extérieurs à hauteur de plusieurs mois, quatre au moins, critère on ne peut plus rassurant et excluant l'hypothèse d'être l'otage de quelque force que ce soit. Il ne désespère pas de briser la « contrainte extérieure » qui pèse sur le Maroc, ne serait-ce que par les effets directs de la crise, par une valorisation du potentiel national, une politique prudente voire sage et audacieuse à la fois, enfin par l'adhésion à un pacte de bonne gouvernance qui est à toute démocratie ce que le socle est au système des valeurs...C'est la seule manière d'imposer et de faire respecter, comme l'on dit, la « signature Maroc » ! Le ministre de l'Economie et des finances est partisan d'une réduction substantielle de la dépendance de l'extérieur, il souhaite créer un « moteur interne de croissance », soutenue par la redynamisation des entreprises et l'investissement conséquent. Nizar Baraka dénonce implicitement la dérive politique, pour ne pas dire politicienne qui marque depuis janvier dernier l'activité du gouvernement. Le ministre de l'Economie et des finances bénéficie du soutien du Chef de gouvernement et, adossé à la confiance des résultats économiques et de la confiance renouvelée des institutions internationales, il entend mettre à profit la relative stabilité économique pour accélérer une dynamique consensuelle. Pourrait-il faire autrement, sans s'exposer à l'attentisme velléitaire qui, dans une conjoncture de crise, menace l'économie du pays. Il est aujourd'hui le défenseur de ce qu'on qualifie de « transformisme » à la brésilienne, étape nécessaire à la maturité démocratique.
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